"Engie, profiteur de misère": le siège du producteur d'électricité à Bruxelles tagué par des activistes

Des activistes ont laissé de grosses lettres rouges sur le siège bruxellois d'Engie. Ils dénoncent les bénéfices records du géant énergétique français. "Ce n'est pas la crise pour tout le monde".

La Rédaction
Le siège bruxellois d'Engie a été tagué par des activistes cette nuit du 6 au 7 février 2023. On pouvait y lire: "Engie, profiteur de misère".
Le siège bruxellois d'Engie a été tagué par des activistes cette nuit du 6 au 7 février 2023. On pouvait y lire: "Engie, profiteur de misère". ©DR

Le siège bruxellois du producteur et fournisseur d'électricité d'Engie a reçu la visite d'activiste de défense des droits des citoyens, cette nuit du 6 au 7 février 2023. Ceux-ci y ont peint d'immenses lettres rouges. Le logo de l'entreprise a été biffé alors que le slogan "Engie, profiteur de misère" a été inscrit sur la baie vitrée du bâtiment, dans le quartier Nord de Bruxelles.

"L'action vise à dénoncer les bénéfices indécents d'Engie sur le dos d'une population qui a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts", expliquent les activistes dans un communiqué diffusé au milieu de la nuit. "Ce n'est pas la crise pour tout le monde". Et d'expliciter. "Au moment où tout le monde subit l'envol des prix de l'énergie, les fournisseurs (Engie et TotalEnergies) décident d'augmenter les dividendes reversés à leurs actionnaires. Les bénéfices nets du groupe Engie ont plus que doublé ce dernier semestre".

Le siège bruxellois d'Engie a été tagué par des activistes cette nuit du 6 au 7 février 2023. On pouvait y lire: "Engie, profiteur de misère".
Les activistes assurent que ni police, ni vigiles n'ont pu les attraper. ©DR

Dans cette action de désobéissance civile envers le géant français, 3e groupe énergétique mondial hors pétrole, les activistes visent aussi les représentants politiques. "L'augmentation des factures d'énergie qui nous asphyxie n'est pas l'effet normal d'une situation inévitable. Il s'agit du fruit d'un choix politique : laisser le secteur privé s'enrichir sur notre dos. En imposant un néo-libéralisme féroce, le politique a de plus en plus cédé et vendu des gestions publiques à des privés". Les activistes plaident de leur côté pour "une gestion collective des enjeux qui touchent à notre survie".

D'après le collectif, les vigiles n'ont pu rattraper les tagueurs, pas plus que la police, arrivée trop tard.

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