L’agresseur de l’étudiante violée sur le campus de l’ULB est un sans-abri de 23 ans sorti de prison en août dernier
Le suspect a été condamné en 2021 pour avoir entraîné la mort d’un autre sans-abri après une dispute. Il a finalement été libéré en août dernier.
Publié le 05-01-2023 à 12h30
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Le suspect arrêté pour avoir violé une étudiante de 21 ans sur le campus de l’ULB mercredi 28 décembre est Yannick F.D., un sans-abri de 23 ans. L’homme d'origine ivoirienne a été condamné en 2021 pour avoir entraîné la mort d’un autre sans-abri après une dispute. Il avait battu sa victime avec une barre de fer et l'avait aspergé d'acide sulfurique. Il a finalement été libéré en août dernier.
L’étudiante étudiait sur le campus de la Plaine et a traversé le site pour aller faire du sport en soirée. C’est sur le chemin non éclairé qu’elle a été prise à partie par Yannick F.D.
"L’agresseur, dont l’acte parait clairement prémédité, connaît l’absence de mesures de sécurité du Campus. Il a attendu une proie le long du chemin principal emprunté par les étudiants pour se rendre aux locaux d’étude mis à leur disposition par l’ULB en cette période de blocus", déplore le père de la victime. "Il a attrapé ma fille sur ce chemin et l’a ensuite trainée sur plusieurs mètres dans l’obscurité la plus totale. Le viol, d’une extrême gravité, particulièrement abject et sordide, a duré un certain temps sans qu’aucune caméra ne repère le drame et qu’aucun service de gardiennage de l’ULB n’intervienne, et ce malgré les hurlements de la victime durant toute la durée de l’agression."
"Toutes mes pensées vont vers la victime de la terrible agression sexuelle qui a eu lieu il y a quelques jours sur le campus de la Plaine. Nous l’avons contactée dès que nous avons été avertis de l’agression dont elle a été victime, afin de lui apporter notre aide et lui signifier notre sympathie. Nous lui apporterons évidemment tout le soutien nécessaire, si elle le souhaite. Par ailleurs, l’ULB a décidé de se constituer partie civile à ses côtés", explique la rectrice de l’ULB Annemie Schaus.
"Nous mettons tout en œuvre pour assurer à chacune et chacun une session aussi sereine que possible"
- Annemie Schaus
"Les violences à caractère sexuel sont intolérables et l’Université mène depuis plusieurs années une politique volontariste pour les endiguer. Nos campus universitaires doivent être des lieux sûrs pour toutes et tous. Nos étudiants et étudiantes doivent en effet pouvoir se sentir en sécurité et en confiance sur leurs lieux d’étude. Nous mettons tout en œuvre pour assurer à chacune et chacun une session aussi sereine que possible et je veillerai personnellement à ce que la victime puisse être accompagnée dans la poursuite de son cursus", conclut-elle.