Une étudiante de 21 ans violée sur le campus de l’ULB mercredi dernier : "Le traumatisme affectera notre fille toute sa vie"
Les faits sont survenus vers 20h45 le mercredi 28 décembre sur un chemin non éclairé du campus du Solbosch. Une enquête est en cours. Un juge d’instruction a été désigné. Le suspect a été placé sous mandat d'arrêt.
Publié le 04-01-2023 à 13h34 - Mis à jour le 04-01-2023 à 15h25
:focal(644x390:654x380)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PPXH4BX7MVBBBERWN33JEBLDJU.jpg)
Une étudiante de 21 ans a été victime d’une agression sexuelle sur un chemin situé sur le campus de l’ULB, à Ixelles, mercredi 28 décembre vers 20h45. Les faits se sont produits à quelques mètres seulement des bâtiments NO et BC où elle participe habituellement aux travaux pratiques dans le cadre de ses études.
"L’agresseur, dont l’acte parait clairement prémédité, connaît l’absence de mesures de sécurité du Campus. Il a attendu une proie le long du chemin principal emprunté par les étudiants pour se rendre aux locaux d’étude mis à leur disposition par l’ULB en cette période de blocus", déplore le père de la victime. "Il a attrapé ma fille sur ce chemin et l’a ensuite trainée sur plusieurs mètres dans l’obscurité la plus totale. Le viol, d’une extrême gravité, particulièrement abject et sordide, a duré un certain temps sans qu’aucune caméra ne repère le drame et qu’aucun service de gardiennage de l’ULB n’intervienne, et ce malgré les hurlements de la victime durant toute la durée de l’agression."
"Elle est rentrée à notre domicile, situé près du pont Fraiteur, vers 21h15. Elle hurlait, était en sang, les vêtements déchirés. Elle s’est écroulée par terre. J’ai tout de suite compris qu’elle avait été victime d’un viol", poursuit le père. "Je suis parti en courant sur le site pour tenter de rattraper le gars mais il s’était déjà échappé."
Son épouse a dans la foulée appelé l’ambulance qui a déposé la victime au CPVS (Centre de Prévention des Violences Sexuelles). "Le profond traumatisme psychologique l’affectera toute sa vie. En outre, notre fille ne sort plus de chez nous. Elle fait des crises d’angoisse, insomnies, peurs paniques. Vu la violence des faits, comment notre fille pourrait-elle encore retourner suivre ses cours sur ce campus en toute confiance ? Autre conséquence dramatique : elle est dans l’impossibilité de poursuivre son blocus afin de préparer ses examens universitaires qu’elle aurait dû présenter à partir du 9 janvier 2023. Certains examens auront lieu à proximité des bâtiments où a eu lieu l’agression. Les étudiants qui présenteront leurs examens en janvier ne seront clairement pas en sécurité sur le Campus de la Plaine", poursuit le père. "Nous insistons sur la responsabilité de l’ULB qui n’assure pas la sécurité de ses étudiants. En effet, le campus de la Plaine a déjà fait l’objet de plusieurs dénonciations par d’autres étudiants qui s’inquiètent du manque de sécurité et du risque d’agressions."
Une enquête policière est en cours et un juge d’instruction a été désigné. La victime a pris un avocat pour défendre ses intérêts.
Le parquet de Bruxelles s'est saisi du dossier. "Nous pouvons vous confirmer qu’une instruction est en cours et qu’un suspect est placé sous mandat d’arrêt. Dans l’intérêt de l’enquête aucun autre commentaire sera fait", explique le porte-parole de parquet.
Du côté de l'ULB, l'on assure que des agents de surveillance sont présents sur le campus en permanence. "Dès qu’elles ont été informées de l’agression, les autorités de l’Université se sont manifestées auprès de la victime. Des agents de surveillance assurent au quotidien la sécurité de nos campus et les dispositifs de sécurité sont renforcés lors d’événements. Tant que l’enquête est en cours, nous ne pouvons donner aucune information complémentaire", conclut Ophélie Boffa, porte-parole de l'ULB.