”Des traducteurs” pour les parents d’élèves à Molenbeek, selon Conner Rousseau ? Une réalité plus complexe
Dans une interview livrée à Humo, le président de Vooruit affirme que des traducteurs bénévoles sont engagés pour les contacts avec les parents d’élèves molenbeekois. C’est vrai… pour les jeunes Ukrainiens et Syriens.
Publié le 28-12-2022 à 09h26
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Il en raffole, le président des socialistes flamands, de ces petites phrases qui font le buzz. “Ha ! C’était votre meilleure circulation de l’année, non ? Lance Conner Rousseau à nos confrères du magazine Humo qui le questionnent sur sa déclaration polémique, où il disait ne pas se sentir en Belgique à Molenbeek. On me demande encore ça chaque semaine. Cela reste ma meilleure interview. J’ai exprimé un sentiment que beaucoup de Flamands partagent et j’ai proposé une solution : faire en sorte que tout le monde parle notre langue et ait plus de possibilités dans l’enseignement.”
Dans la foulée, le jeune président de parti raconte avoir visité la commune avec l’échevin de son parti, Jef Van Damme. Visite au cours de laquelle l’échevin et le président ont rencontré un enseignant qui leur aurait “dit qu’ils devaient chercher des volontaires pour servir d’interprètes dans les contacts avec les parents”. Contacté, l’échevin molenbeekois n’a pas souhaité réagir aux propos de son président de parti “qui lui appartiennent”, à l’inverse de nombreux élus locaux qui n’ont pas manqué de critiquer vivement les propos de Rousseau.
Quant aux traducteurs dans les écoles, la situation est en fait plus complexe qu’il n’y paraît. Oui, il y a des traducteurs, “pour les contacts avec des parents de réfugiés, par exemple Ukrainiens ou Syriens, nous le faisons exceptionnellement avec des gens de la communauté qui font les intermédiaires”, explique Jef Van Damme.