400 parents et enfants de 7 écoles manifestent pour plus de rues scolaires à Bruxelles: «Une question de santé publique»

Près de 400 parents et enfants se sont mobilisés devant 7 écoles bruxelloises ce vendredi 21 octobre. Ils demandent plus de rues scolaires. Selon l’ASBL Les chercheurs d’air, il s’agit de santé et non de s’approprier l’espace.

Belga
 À Émile André (Bruxelles-Ville), dans la rue Haute, les parents et enfants ont donné une idée de ce que pourrait donner une rue scolaire devant l’établissement.
À Émile André (Bruxelles-Ville), dans la rue Haute, les parents et enfants ont donné une idée de ce que pourrait donner une rue scolaire devant l’établissement. ©Les Chercheurs d’Air

Près de 400 parents et enfants se sont mobilisés devant huit écoles bruxelloises vendredi afin de demander plus de rues scolaires dans la capitale, selon l’ASBL Les chercheurs d’air, qui milite pour réduire la pollution atmosphérique aux abords des écoles.

Plusieurs actions de mobilisation étaient prévues ce vendredi en collaboration avec l’organisation GoodPlanet, dont un ramassage scolaire à vélo, un petit-déjeuner, des jeux dans la rue, des pétitions, etc. pour sensibiliser aux risques de la pollution de l’air. Les actions se situent à Saint-Boniface (Ixelles), à l’École Nouvelle (Saint-Gilles), à Émile André (Bruxelles-Ville), à la Vierge Fidèle (Schaerbeek), à l’école du Bempt (Forest), à la Parkschool (Forest) et à l’Athénée Royal de Koekelberg.

À Ixelles, la rue Goffart a été fermée à la circulation de 15h à 17h à hauteur de l’Institut Saint-Boniface Parnasse. Dans cette artère où défile habituellement un ballet de voitures, le comité de quartier Goffart, soutenu par Les chercheurs d’air, se mobilise pour limiter le trafic aux heures d’entrée et de sortie de l’école. "Nous voulons sensibiliser aux aménagements nécessaires pour réduire la pollution de l’air et faire en sorte de créer un lieu de rencontre et de partage pour les parents et les enfants", explique Lucie Blondel, du comité de quartier Goffart. Selon elle, les autorités communales se montrent toutefois frileuses à s’engager dans le projet par crainte de bloquer tout un quartier.

À Bruxelles, seules 39 écoles sont équipées d’une rue scolaire sur les 558 établissements d’enseignement maternel et primaire ordinaires et spécialisés recensés. Selon Les chercheurs d’air, la commune d’Auderghem est la seule à ne disposer ni de rue scolaire définitive ni de projets de rue scolaire.

"Il s’agit d’une question de santé publique, pas d’une question de s’approprier l’espace", affirme la chargée de campagne des Chercheurs d’air, Justine Di Prima. "Plusieurs études récentes menées à Bruxelles ont montré qu’un grand nombre d’écoles sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons aussi que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air", ajoute-t-elle.

Actuellement, "la plupart des rues scolaires sont mises en place à la demande et à l’énergie des comités de quartier ou de parents", poursuit Justine Di Prima. "Nous n’avons pas encore de demandes proactives des communes. Or notre objectif est que chaque commune intègre des rues scolaires dans leur plan de circulation".

L’ASBL planche d’ailleurs sur un inventaire des rues qui pourraient facilement être fermées à la circulation afin de créer plus de rues scolaires dans la capitale. Il devrait voir le jour l’année prochaine.

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