Le danseur bruxellois Mohamed Toukabri et sa mère cartonnent au festival Dream City à Tunis: «Ma mère a 66 ans et est désormais danseuse professionnelle» (vidéo)
Le danseur et chorégraphe bruxellois Mohamed Toukabri et sa mère Mimouna (Latifa) Khamessi ont fait un tabac sur la scène du festival Dream City à Tunis.
- Publié le 10-10-2022 à 10h40
- Mis à jour le 10-10-2022 à 10h41
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Le danseur et chorégraphe bruxellois Mohamed Toukabri et sa mère Mimouna (Latifa) Khamessi ont fait un tabac sur la scène du festival d’art contemporain Dream City, a constaté l’agence Belga dans la capitale tunisienne.
Lors des deux représentations de son spectacle "The Power (of) The Fragile" au festival tunisois Dream City, qui se clôture dimanche à Tunis, Mohamed Toukabri a rempli les salles.
Déjà présentée à Amsterdam, Bruxelles, Gand, Lille, Louvain, Oslo ou Vienne, la chorégraphie a ainsi vécu sa toute première séance en terre africaine.
Sexagénaire
La prestation a été très applaudie à Tunis. Pour la première fois dans l’histoire de la danse contemporaine tunisienne, un chorégraphe fait monter sa mère sur la scène.
Alors que la sexagénaire n’était pas prédestinée à une carrière artistique, qu’elle ne dispose d’aucune formation en la matière et qu’elle ne présente pas le profil type de la danseuse d’opéra, Mohamed Toukabri l’a invitée à former avec lui un duo inédit, dans un scénario qui parcourt leur existence.
"J’ai d’abord voulu faire plaisir à ma mère, mais également briser les préjugés selon lesquels il faut être mince, beau et jeune pour pouvoir être un bon danseur. Ma mère a 66 ans et est désormais danseuse professionnelle, avec un contrat et un salaire", explique l’artiste belgo-tunisien.
Passeport européen
Né en Tunisie, c’est en Belgique que Mohamed Toukabri a commencé son parcours professionnel, épaulé notamment par le chorégraphe anversois Sidi Larbi Cherkaoui.
"Après mes études artistiques à Bruxelles, où je vis depuis maintenant quatorze ans, j’ai obtenu la nationalité belge. Mon spectacle fait aussi écho au bonheur de disposer d’un passeport européen. En tant que citoyen belgo-tunisien, je peux enfin apprécier la libre circulation. Un plaisir que ne connaît pas ma mère, ni beaucoup d’autres artistes."
Mohamed Toukabri sera en novembre à Anvers puis à Saint-Nicolas, ou encore à Stockholm en décembre. "L’un de mes prochains défis sera celui de me produire sur les scènes francophones belges, dont celles de Wallonie", conclut le danseur et chorégraphe bruxellois.