D’ici la fin de l’année, Bruxelles entend offrir le gîte à 1.600 réfugiés ukrainiens

D’ici la fin du mois de décembre 1.600 réfugiés en provenance d’Ukraine pourront être hébergés dans des bâtiments ou structures situés dans la Région-capitale, a indiqué jeudi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, sur foi des informations du Groupe de travail régional bruxellois, mobilisé sur la recherche et la création de solutions d’hébergement temporaire.

Belga
 Rudi Vervoort
Rudi Vervoort ©BELGA

Cinq centres d’hébergement collectif ont ouvert leurs portes à ce jour en Région bruxelloise, accueillant au total 318 personnes. Il s’agit de quatre hôtels et d’un immeuble de bureaux converti. Fin octobre, quatre nouveaux bâtiments ouvriront leur portes, augmentant la capacité totale d’hébergement de la Région à 556 lits.

D’ici fin décembre, une partie des 1.600 réfugiés prendra place dans les 150 modules de logements temporaires prévus par le groupe de travail.

Début septembre, 8.500 Ukrainiens bénéficiant du statut de protection temporaire étaient enregistrés à Bruxelles. De nouveaux arrivants sont attendus d’ici la fin de l’année et la Région s’appuie sur le CELEVAL pour en évaluer le nombre exact. Après l’accueil d’urgence, l’intégration des personnes passe par l’accompagnement vers un hébergement le plus durable possible, par l’accès à la santé, à l’emploi, comme à l’éducation.

Les groupes de travail régionaux bruxellois mis en place des actions structurées dans l’ensemble de ces domaines et se reposent également sur de nombreux partenaires privés, associatifs et communautaires pour mener à bien leurs missions. Les réfugiés ukrainiens eux-mêmes ont été impliqués tout au long du développement et de la mise en œuvre de la stratégie.

Selon le ministre-président bruxellois, si l’offre de logements sur le marché peut progressivement rencontrer les besoins d’une partie des arrivants, la solidarité dont ont fait preuve les nombreux Bruxellois qui ont accueilli des réfugiés Ukrainiens a été essentielle, alors que les institutions régionales analysaient toutes les formules de création d’hébergement possibles (hôtels, bureaux, équipements collectifs,?) et que les communes, soutenues par la Région bruxelloise et en particulier par les services de Bruss’help, tâchaient d’accompagner hébergeurs citoyens et personnes hébergées.

Dans ce cadre, la Plateforme régionale "BeMyGuest" a été créée par la Région, permettant aux citoyens d’encoder leur offre d’hébergement et aux communes de faire correspondre ces offres avec une demande d’hébergement. Pour soutenir cette solidarité, la Région a également structuré des outils légaux (convention d’hébergement temporaire standardisée, charte de cohabitation, numéro vert...) et donné un cadre pour les contributions financières des hébergés.

Les institutions bruxelloises publiques impliquées dans la création de logement, (SLRB, Citydev.brussels, la SAU, Urban, le SPRB et le BMA) ont été fortement sollicitées afin de parvenir à cette production de places d’hébergement et la réussite du projet table sur la poursuite des collaborations mises en place jusqu’ici, en particulier celle des institutions publiques avec le secteur privé.

Ce même groupe de travail a également permis à un projet un peu plus atypique d’ouvrir ses portes en ce début octobre, dans un bâtiment mis à disposition par le promoteur Alides. Il s’agit d’un centre communautaire temporaire ayant la particularité de compléter l’offre en hébergements collectifs en cours de création par des espaces communautaires gérés par les réfugiés eux-mêmes et qui sont orientés vers la dissémination de l’information utile pour les réfugiés, l’écoute ainsi que l’orientation vers les services spécialisés de la région, l’identification des besoins spécifiques et soutien dans la navigation des diverses administrations grâce à des équipes de réfugiés mobiles, l’apprentissage du français et du néerlandais, le mentorat pour les élèves ukrainiens en difficulté, les conseils aux parents, aux mères cheffes de famille et femmes seules, et aux adolescents en difficulté. Ce lieu est géré par le Comité des Réfugiés Ukrainian Voices.

Alides met également à disposition du groupe de travail régional un bâtiment qui pourra héberger une centaine de personnes d’ici décembre 2022.

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