Trop peu de sites bruxellois accessibles aux handicapés: «Que de temps perdu»

Moins d’un quart des sites publics bruxellois seraient parfaitement accessibles aux citoyens porteurs de handicap. Les députées Czekalski (MR) et Fremault (Les Engagés) déplorent la lenteur du Gouvernement bruxellois en la matière.

J. R.
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(illustration) ©pict rider – stock.adobe.com

Les députées bruxelloises Aurélie Czekalski (MR) et Céline Fremault (Les Engagés) s’inquiètent de l’accessibilité des sites web des administrations bruxelloises aux personnes porteuses de handicap. Elles souhaitent que les sites et applications des organes régionaux et des communes soient adaptés à tous les handicaps.Et que cette accessibilité soit mieux contrôlée.

Ce vendredi 6 mai 2022, la proposition modifiant l’ordonnance relative à l’accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes publics régionaux et des communes est discutée au Parlement bruxellois.Cette ordonnance remonte à 2018 et doit être adaptée pour se conformer à des exigences européennes de septembre 2020 déjà intégrées en Wallonie et Flandre.

Moins de 22% des sites

Selon ces députées, "la grande majorité des sites web du secteur public n’atteignent pas l’objectif d’accessibilité numérique" édicté par l’Europe.Reprenant des chiffres de l’association Anysurfer, Czekalski et Fremault avancent l’estimation de "moins de 22% de sites publics accessibles" aux citoyens et citoyennes porteurs de handicap. Entendez par là des déficiences physiques, visuelles ou auditives.

La situation inquiète d’autant plus que "de plus en plus de démarches de la vie courante doivent se faire en ligne".Ce, alors que la pandémie généralise le télétravail. Dès lors, les personnes souffrant de handicap "sont constamment sujettes à une dépendance vis-à-vis de leurs proches lorsqu’il s’agit d’effectuer des démarches administratives en ligne".

«Pas une mission impossible»

Pourtant, les députées libérale et centriste notent que "rendre un site internet accessible est loin d’être une mission impossible si l’on inscrit l’accessibilité au programme des cours de codage, de web design et de communication".

Fortes de ces constats, les élues souhaitent dès lors un contrôle renforcé des sites web publics. En février 2021, elles avaient proposé que le CIRB soit désigné pour ces contrôles périodiques. Le Gouvernement a cependant préféré désigner equal.brussels en février 2022.Les élues d’opposition dénoncent d’ailleurs "la lenteur du gouvernement en la matière: que de temps perdu pour une politique qui leur est soi-disant prioritaire".

Attendant désormais l’arrêté régional "toujours pas publié", Aurélie Czekalski et Céline Fremault concluent: "Nous ne devons laisser personne au bord du chemin".

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