Le bruit du trafic aérien incommode principalement 4 communes autour de l’aéroport de Zaventem
Les communes de Machelen, Zaventem, Steenokkerzeel et Bruxelles-Ville sont les plus exposées aux nuisances sonores générées par l’aéroport de Bruxelles-National.
- Publié le 03-05-2022 à 20h38
- Mis à jour le 03-05-2022 à 20h39
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Les quatre communes regroupent 80% des habitants autour de l’aéroport qui sont "potentiellement très gênés" par les décollages et les atterrissages des avions, ressort-il du rapport annuel de 2021 sur les nuisances sonores autour de Brussels Airport.
L’étude cartographie les nuisances sonores causées par le trafic aérien autour de Brussels Airport. L’année dernière, 51.119 personnes vivaient dans une zone où le niveau de bruit était égal ou supérieur à 55 décibels, ce qui représente une augmentation de 12% par rapport à 2020. Une telle hausse s’explique principalement par la reprise des activités aériennes, lesquelles avaient été fortement affectées par la pandémie de coronavirus en 2020. L’année dernière, quelque 119.000 mouvements de vols ont été enregistrés à l’aéroport de Bruxelles, soit près d’un quart de plus qu’en 2020.
Mais, pour un même niveau sonore, la gêne occasionnée diffère d’une personne à l’autre. Une formule complexe est dès lors utilisée afin de calculer le nombre de "personnes potentiellement très incommodées". L’année dernière, on en comptait 7.715, soit une hausse de 14% par rapport à 2020, selon les chercheurs du cabinet de conseil en aviation To70 Belgium. Les plus grandes nuisances ont été recensées à Machelen (avec 2.242 habitants "potentiellement très gênés"), Zaventem (1.485), Steenokkerzeel (1.298) et Bruxelles-ville (1.151). La cinquième place est occupée par Kampenhout (481 habitants "potentiellement très gênés").
Le trafic aérien n’a pourtant pas retrouvé son niveau prépandémie. En 2019, plus de 234.000 mouvements de vols avaient ainsi été enregistrés à l’aéroport de Zaventem. Le nombre de riverains se trouvant dans la zone de nuisances sonores de 55 décibels et le nombre de "personnes potentiellement très gênées" étaient également beaucoup plus élevés à l’époque, s’élevant respectivement à 97.624 et 14.420.
Pour cette nouvelle étude, les calculs ont été quelque peu modifiés en comparaison avec les rapports précédents. Des données démographiques plus récentes ont ainsi été utilisées et les niveaux de bruit des atterrissages avec des appareils Airbus ont été augmentés. "Avec la nouvelle méthode de calcul, les données utilisées sont plus représentatives de la réalité", font valoir les auteurs de l’étude.