De Beukelaer (Les Engagés) demande à la Région bruxelloise de renoncer à Villo!
Le député bruxellois Christophe De Beukelaer (Les Engagés) plaide pour « une sortie radicale du contrat » Villo ! au vu des manquements de JCDecaux. Il rebondit sur les mécontentements de Elke van den Brandt.
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- Publié le 31-03-2022 à 13h27
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Le député bruxellois Christophe De Beukelaer (Les Engagés) a plaidé ce 30 mars pour "une sortie radicale du contrat" Villo! au vu des manquements de JCDecaux.
Cette société exploite les vélos en libre-service Villo! à Bruxelles en échange de l’autorisation de l’exploitation de supports publicitaires.
Mardi, la ministre de la Mobilité Elke van den Brandt n’avait pas caché, en commission du parlement régional,son insatisfaction face aux prestations de JCDecaux dans l’offre de vélos, en particulier électriques.
Selon la ministre, si l’on fait le bilan des derniers mois, les eVillo ont été opérationnels du 1er décembre 2019 au 1er juin 2021, soit dix-huit mois. Cela fait désormais neuf mois qu’aucun eVillo ne roule à Bruxelles en raison de problèmes liés aux batteries. Ces deux roues devraient toutefois revenir d’ici la fin du mois.
"Alors que l’usage du vélo explose en Région bruxelloise, nous constatons qu’eVillo ne parvient pas à bénéficier de cet effet. En 2020, seul l’été a connu une utilisation plus intense qu’avant l’introduction d’eVillo. L’année 2021 a, quant à elle, été moins bonne que 2019, une année où l’offre eVillo n’existait pas encore", a notamment pointé Van den Brandt.
"En ce qui concerne l’avenir, nous sommes convaincus qu’il ne faut pas attendre la fin de la concession actuelle avec JCDecaux pour mettre en œuvre un autre système de vélos en libre-service. Aucune porte n’est fermée, mais nous constatons que la plupart des systèmes récents de vélos partagés ne sont plus financés par la publicité", a ajouté la ministre.
Christophe De Beukelaer qui affirme défendre depuis trois ans une position permettant des alternatives aux Villo! estime qu’il faut renoncer à ceux-ci.
"Non seulement le service Villo est un des services européens de vélo partagé le moins utilisé d’Europe, à un taux d’utilisation qui, par exemple est 6 fois inférieur à celui des vélos en libre-service à Lyon, mais il coûte au contribuable, dans la mesure où le service est opéré en échange de placement de panneaux publicitaires, une manne financière qui échappe totalement à la Région. C’est d’autant plus grave quand on sait que les alternatives à Villo en "free floating" ont des meilleurs taux d’utilisation…", a-t-il commenté mercredi.