Éric-Emmanuel Schmitt apprend à vivre sans sa mère

Dans «Journal d’un amour perdu», l’écrivain raconte avec une totale franchise ses difficultés pour faire le deuil de celle qu’il aimait tant.

Michel PAQUOT
Éric-Emmanuel Schmitt apprend à vivre sans sa mère
«Le souvenir de ma mère enrichit mon présent», se réjouit Éric-Emmanuel Schmitt. ©Photo News

«Maman est morte ce matin et c'est la première fois qu'elle me fait de la peine», constate Éric-Emmanuel Schmitt en ouverture de son Journal d'un amour perdu. Cet événement est doublement traumatisant pour lui: à la perte de l'être le plus cher de tous, cette mère qui lui a fait découvrir le théâtre (grâce à Cyrano de Bergerac) et ne l'a jamais déçu, grâce à qui il a une «une belle vie», s'ajoute la stupeur de n'avoir rien ressenti le jour de son décès. Du moins le croit-il, car, en réalité, lorsque, fin mars 2017, son corps a été découvert sur le carrelage de sa cuisine, elle était morte depuis plusieurs jours. Au moment de sa chute fatale, il était en train d'écrire, en guise de suite à Mademoiselle Butterfly, la lettre d'un fils à sa mère qu'il aime éperdument, et qui se meurt.

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