Blanche évoque déjà l’après-Eurovision: «J’aime la musique qui met du temps à s’installer»
La Belgique s’est qualifiée au bout du suspense, ce mardi soir, en demi-finale de l’Eurovision. Blanche débriefe sa prestation et évoque déjà son avenir.
Publié le 11-05-2017 à 07h00
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Ellie Delvaux, alias Blanche, a permis à la Belgique d'atteindre la finale de l'Eurovision avec City Lights. La jeune chanteuse, ex-candidate de The Voice Belgique, a assuré l'essentiel, malgré un stress énorme.
Blanche, quel est votre sentiment après cette demi-finale?
Avant le début de l’émission, j’étais vraiment impatiente. Tout s’est bien passé aux répétitions, on a bien bossé, je me sentais de mieux en mieux. Puis au moment de passer sur scène, le stress est arrivé. Je pense que ça se voit un peu. J’ai eu l’impression de ne plus maîtriser ce que je faisais, je tremblais. Ce stress a mis beaucoup de temps à partir et je suis un peu moins contente de moi par rapport à la prestation de lundi, devant le jury professionnel. Il faudra qu’on analyse la prestation pour voir ce qui a moins bien été.
Un stress qui a dû monter aussi lors de l’annonce des résultats, où la Belgique est le dernier nom annoncé…
Clairement, c’était interminable. À chaque pays qualifié, c’est de pire en pire. J’imagine que les téléspectateurs belges sur leur canapé n’en pouvaient plus, mais ici c’était multiplié par mille. Vers la fin des résultats, on est surpris par certains pays qui passent et on commence même à relativiser. Je préférais me dire que c’était foutu pour éventuellement avoir une bonne surprise. Quand on annonce finalement la Belgique, j’ai failli pleurer.
L’Eurovision, ça représente quoi pour vous?
Pour être honnête, je ne regardais pas vraiment l'émission. J'ai suivi certaines prestations les années précédentes, surtout sur Internet. Maintenant que j'y suis, je réalise à quel point c'est une aventure énorme. C'est un truc de fou. Dans The Voice Belgique, on vit quelque chose tous ensemble, on est une petite famille, il y a moins de compétition. À l'Eurovision, on sent ceux qui peuvent et veulent aller loin.
Un favori?
J’adore la Moldavie. Leur chanson met une ambiance de dingue. Ils cassent tout le show en proposant quelque chose de différent, qu’on remarque. Il suffit de voir le public, tout le monde se lève quand ils sont sur scène.
Quel résultat visez-vous ?
Avec un Top 10 je pense que je serais heureuse, même si tous les candidats viennent ici pour gagner et moi aussi, je ne vais pas le cacher. Mais on se rend compte qu’il y en a qui vont gagner, on peut le sentir, on le voit sur scène. On verra samedi.
Le concours n’est pas fini, mais est-ce que vous pensez déjà à l’après-Eurovision?
Cette participation ne fait que reporter ce qu'on veut faire avec Pierre (Dumoulin, compositeur du titre «City Lights», NDLR). On va écrire, composer, voir où ça nous mène. Je voudrais prendre le temps pour sortir un album qui me ressemble. «City Lights», c'est tout ce que j'adore. Mais la chanson originale fait une minute de plus. On a dû couper pour l'Eurovision et ça donne un autre rythme au titre. Je préfère la musique qui met du temps à s'installer. C'est plutôt vers ça que je veux aller. Ça nous prendra peut-être trois mois, peut-être un an, peut-être plus, mais on va essayer de faire les choses correctement.