Le « Jeu de Jean et Alice» version 2023 : c’est du grand spectacle
Lumineux et étonnant ! L’avant-première du Jeu de Jean et Alice avait lieu mardi soir. Le spectacle offert aux Wavriens est moderne et rythmé. À découvrir jusqu’à dimanche.
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Publié le 17-05-2023 à 10h22 - Mis à jour le 17-05-2023 à 18h00
Mardi soir, à la nuit tombée, a débuté la dernière répétition, en présence des familles et des riverains. Un avant-goût quasiment parfait de la version 2023, proposée par Luc Petit, du Jeu de Jean et Alice, sur la place Cardinal Mercier, en plein cœur de Wavre.
Plusieurs centaines de Wavriens en costumes médiévaux représentant le petit peuple, une chorale d’une soixantaine de voix, un orchestre, et une cinquantaine d’artistes professionnels en tous genres ont, tour à tour, occupé le plateau. Ce dernier, un damier, a été imaginé comme un jeu d’échecs géant, sur lequel se déplacent les principaux personnages de ce qui est devenu la légende fondatrice de la Ville de Wavre.
La première édition du Jeu avait eu lieu en 1954. C’est dire si le livret qui contient le déroulement du spectacle, les musiques et les chants avait besoin d’un coup de neuf. Soixante-neuf ans plus tard, la volonté des autorités de la Ville de Wavre était de frapper un grand coup, en l’honneur de l’anniversaire des 800 ans de la remise de la Charte consacrant les libertés aux bourgeois de Wavre (1222, reporté d’un an pour cause de Covid). En mettant Luc Petit aux commandes, la Cité du Maca ne s’est pas trompée. Réputé pour ses créations de spectacles de grande ampleur, le Tournaisien, aidé du scénographe Christophe Gaeta, a tenu sa promesse de dépoussiérer le spectacle d’origine.
Si la trame de l’histoire - la remise de la charte des libertés par les seigneurs Jean et Alice au peuple - tient toujours en quelques lignes, le metteur en scène a déployé des trésors d’ingéniosité pour lui donner du rythme. Grâce à la technique du mapping, les décors sont projetés sur d’immenses écrans prenant tantôt la forme d’un palais, tantôt celui d’une église. Des artistes de tous bords sont également convoqués: des cavaliers, des circassiens, des danseurs… tous se sont joints aux Wavriens pour former un joyeux ensemble cohérent, et même assez coordonné.
La bourgmestre de Wavre, Anne Masson, était aux premières loges pour découvrir la nouvelle version du Jeu. Et elle le sera tous les soirs, jusque dimanche. Elle avait le sourire: «J’ai vu pour la première fois le Jeu de Jean et Alice en 1972, alors que je n’avais que 9 ans, explique cette Wavrienne pure souche. Depuis, je ne sais pas combien de versions différentes j’ai pu en voir (le spectacle n’a lieu que tous les cinq ans, NDLR), mais je les ai toutes aimées... Je ne dirais pas que celle-ci est ma préférée. C’est une version moderne, et je l’aime bien. Oui, je suis sous le charme», avoue la bourgmestre en accompagnant les chanteurs et l’orchestre de claquements de mains. «Le plus gai, c’est de chanter. Je connais les chansons par cœur, comme tous les anciens Wavriens...»
Quant à donner envie aux jeunes de rallier les festivités folkloriques de leur ville, l’avenir nous dira si Wavre a réussi son pari.
Ariane Bilteryst