Peine de travail pour deux scènes de coups, dont un coup de boule dans une discothèque de Wavre
Un Beauvechainois rencontre un membre de la famille pour laquelle il a travaillé. Retrouvailles musclées, renvoi en justice, mais peine légère.
Publié le 06-05-2023 à 06h51
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Albert (prénom d’emprunt) S., 38 ans aujourd’hui, s’est retrouvé le 20 mars dernier dans le prétoire correctionnel de Nivelles alors que sa deuxième victime avait pris place sur le banc réservé aux parties civiles.
Sa première victime, elle, n’était pas là. Il s’agit de son ex-compagne qui avait accepté de continuer à l’accueillir dans son logement à condition qu’il arrête sa consommation de cocaïne. Le 21 août 2021 cependant, alors qu’il venait de sortir de son sommeil dans un canapé du salon, il lui porta des coups et la rattrapa par les pieds alors qu’elle tentait de regagner sa chambre. Il a reconnu les faits et les a mis sur le compte de la cocaïne qu’il dit avoir abandonnée.
C’est une autre scène de coups, portés le 6 mars 2022 dans une discothèque de Wavre, qui lui vaut les deux préventions suivantes avec comme victimes une femme, absente des débats, et son compagnon, Christophe, plus sérieusement atteint. L’avocate de ce dernier demanda un dommage de 2 000 € et la désignation d’un expert qui serait chargé de chiffrer le dommage. Son client souffre toujours d’acouphènes.
Et là, on en est à deux récits opposés du même incident ayant mis aux prises deux hommes qui se connaissent. Albert a travaillé quelques années auparavant au sein de la société familiale de Christophe, mais il a dû la quitter sans que le puisse dire "en bons termes".
Ce soir-là, Christophe est attablé et il a un verre dans le nez. Selon Albert, qui a 30 centimètres de plus que lui, Christophe s’est soudain levé et lui a porté un coup de boule. Albert aurait pris peur face au groupe assis à la même table et aurait riposté en sortant.
Peine de travail de 150 heures
La substitute Stéphanie Bonté ne partageait pas ce point de vue. À l’entendre, les faits sont clairement établis. Elle fit se lever les deux protagonistes. Pour elle, impossible qu’Albert ait pu porter un coup de boule vu sa taille et son imprégnation alcoolique. "Lorsque les policiers sont arrivés, appelés par le service de gardiennage de la discothèque, un témoin s’est présenté spontanément à eux et a détaillé la scène, confirmant la future déposition de la victime."
Christophe fut amené à l’hôpital, souffrant de diverses lésions qui lui valurent une incapacité de travail de sept jours.
Un an ferme fut requis. En vain. Le tribunal a condamné le prévenu à une peine de travail de 150 heures.