Situation de crise à Walibi, les services de secours mis à rude épreuve: "On conçoit des plans, mais il est impératif de les tester" (vidéo)
Un exercice provincial multidisciplinaire de gestion de situations d’urgence avait lieu ce mardi dans le parc d’attractions Walibi.
- Publié le 25-04-2023 à 17h53
- Mis à jour le 25-04-2023 à 20h47
C’est toutes sirènes hurlantes, ce mardi 25 avril qu’une dizaine de véhicules des services de secours – police, service incendie, service ambulancier – ont rejoint le parc d’attractions Walibi, à Wavre, pour un exercice provincial multidisciplinaire de gestion de situations d’urgence. C’est à l’initiative du gouverneur du Brabant wallon, Gilles Mahieu, et en collaboration avec le commandement militaire du Brabant wallon, qu’un scénario fictif impliquant une multiplication d’incidents avait été imaginé, comme cela avait déjà été le cas il y a quelques mois du côté la Fondation Folon.

Tester nos procédures, nos pompiers, nos policiers, nos ambulanciers mais aussi tous ceux qui coordonnent ces services et leur communication.
L’objectif de cette journée était avant tout “de tester nos procédures, nos pompiers, nos policiers, nos ambulanciers mais aussi tous ceux qui coordonnent ces services et leur communication, afin de voir ce qui peut être amélioré, voire modifié, confie Gilles Mahieu. On conçoit des plans, mais il est impératif de les tester via des mises en situation. Sans cela, on prendrait le risque de s’exposer à des déconvenues. Il faut donc en permanence adapter nos processus aux évolutions du matériel, des procédures et des situations”.
Des personnes blessées sur le Loup-Garou
Près de 500 personnes étaient mobilisées pour cet exercice. Le parc d’attractions était fermé aux visiteurs mais 250 étudiants étaient présents, ce qui a permis de simuler les conditions réelles d’ouverture du parc.
C’est à 9 h 05 que l’alerte a été donnée au 112 : un incident technique sur le Loup-Garou, des personnes blessées dans ces montagnes russes. Trois SMUR accompagnés des forces de police et des pompiers du Grimp (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) ont été déployés sur le site, pour venir en aide aux victimes.
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À noter qu’avant leur arrivée sur place, aucun secouriste ni acteur de terrain n’était au courant qu’il s’agissait d’un exercice en vue de tester leurs compétences et leur coordination.
Contrer les fake news
Au cours de la journée, des surincidents se sont ajoutés, compliquant la situation initiale. Un jeune homme notamment a provoqué un incendie, représenté par des fumigènes, dans le 4D cinéma du parc wavrien, nécessitant l’intervention des pompiers. Afin de rendre l’exercice réaliste, une heure après le premier incident, un comité de coordination regroupant l’ensemble des directeurs des différents services de secours et un remplaçant du gouverneur a été mis sur pied, à Wavre.
A Nice, des gens sur les réseaux sociaux ont annoncé que d’autres attentats avaient également lieu à d’autres endroits comme le Ritz. Ces annonces ont créé des mouvements de foule faisant des blessés.
Un logiciel simulant des réseaux sociaux a également vu le jour, permettant aux équipes de communication du parc et des autorités d’apprendre à réagir face aux fake news en cas de situation de crise. “Ce fut le cas à Nice lors des attentats, explique Gilles Mahieu. Des gens sur les réseaux sociaux ont annoncé que d’autres attentats avaient également lieu à d’autres endroits comme le Ritz. Ces annonces ont créé des mouvements de foule faisant des blessés.” Afin d’éviter cette situation s’il devait y avoir une crise, les équipes ont inondé les réseaux sociaux de rectificatifs, renvoyant les utilisateurs sur le site www.crisebw.be.
Un bilan à chaud, un bilan à froid
À l’issue de cette journée, deux bilans seront dressés. Le premier se fera à chaud. “On verra ce qui s’est bien et ce qui s’est moins bien passé, poursuit le gouverneur du Brabant wallon. Puis, dans deux mois, nous interrogerons l’ensemble des équipes, par écrit, pour récolter leur ressenti à froid.”
Chaque année, des améliorations doivent être apportées afin de parfaire les plans de crise. L’année dernière, c’est au niveau de la télécommunication, avait-on constaté, que des progrès se devaient d’être réalisés.







