Assises de Liège : Steven Disalvo ne se souvient pas du nombre de coups portés à sa compagne
La cour d’assises de Liège a entamé lund lele procès de Steven Disalvo, un Berlozien âgé de 30 ans, accusé d’avoir commis l’assassinat de sa compagne, Jessika Oliveira De Melo (27 ans), originaire de Wavre.
Publié le 13-03-2023 à 16h18 - Mis à jour le 13-03-2023 à 16h22
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Durant l’enquête, Steven Disalvo a affirmé ne plus se souvenir de la scène au cours de laquelle il a infligé plus de quarante coups de couteau à sa compagne originaire de Wavre.
Les faits s’étaient déroulés à Berloz le 22 juin 2020. Steven Disalvo avait tué sa compagne, Jessika Oliveira De Melo, en l’étranglant et après lui avoir porté plus de quarante coups de couteau. L’accusé avait commis les faits car il n’avait pas accepté la décision de rompre de sa compagne, mère de leurs quatre enfants.
Le procès a débuté par la lecture de l’acte d’accusation du substitut Christine Pevée. Selon l’enquête réalisée, Steven Disalvo avait été interpellé quelques minutes après les faits, alors qu’il avait lui-même appelé la police. Il avait confirmé avoir tué sa compagne et avait précisé qu’il se sentait perdu et ne savait quoi faire.
Steven Disalvo et Jessika Oliveira De Melo étaient en couple depuis six ans. L’enquête a démontré que Jessika Oliveira De Melo avait pris la décision de quitter Steven Disalvo et de retourner vivre chez sa mère à Wavre. Steven Disalvo craignait de voir Jessika Oliveira De Melo partir au Brésil avec leurs enfants. Le jour des faits, le couple avait rendez-vous chez un notaire pour fixer les modalités de leur séparation.
Le corps de Jessika Oliveira De Melo avait été découvert dans la maison occupée par le couple à Berloz. La victime présentait un total de 49 plaies réalisées par coups de couteau, mais la mort avait été causée par une manœuvre d’étranglement.
Une manœuvre d’étranglement, car il voulait qu’elle se taise
Entendu par les enquêteurs, Steven Disalvo avait précisé qu’il était stressé par la perspective d’une séparation. Mais il avait aussi ajouté qu’il ne se souvenait pas des circonstances exactes de la scène au cours de laquelle il avait donné la mort à sa compagne. Selon ses versions initiales, Jessika Oliveira De Melo avait déposé un couteau sur la table. Il avait saisi le couteau de la main droite et s’était approché d’elle, dans le dos, pour la frapper au niveau du côté droit du cou. Tout en précisant que ses souvenirs étaient flous, il avait indiqué avoir ressenti un stress intense, un sentiment de panique et une perte de contrôle.
Il a pratiqué une manœuvre d’étranglement, car il voulait qu’elle se taise. Puis, il a planté un autre coup de couteau dans la gorge.
Steven Disalvo n’avait pas été en mesure de préciser le nombre de coups de couteau portés. Il disait avoir perdu le contrôle de ses actes. Il aurait peut-être saisi la victime par le cou d’une main et porté des coups de couteau de l’autre main. Dans la manœuvre, il avait cassé la lame d’un couteau et s’était blessé, sans s’en rendre compte.
À l’issue de la lecture de l’acte d’accusation, la défense de Steven Disalvo a présenté un court acte de défense. Me Christophe Van der Beesen a souligné que son client est en aveux pour avoir commis l’homicide volontaire de Jessika Oliveira De Melo. "Mais l’enjeu du procès repose sur la préméditation des faits. Le jury devra déterminer si Steven Disalvo a fait face à quelque chose d’imprévu, s’il a commis un geste spontané en réaction à un autre événement ou s’il a commis les faits de sang froid en les préparant. Cette dernière hypothèse est contestée. Le contexte général des faits sera à prendre en considération", a souligné l’avocat.