Wavre : Camille Guimbretière, assistante sociale indépendante
Camille Guimbretière est assistante sociale indépendante depuis 2021, sous le nom de Camasi. Ce qu’elle aime par-dessus tout ? Aider les gens.
Publié le 11-03-2023 à 07h07
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Pendant huit ans, Camille Guimbretière a été assistante sociale en tant qu’employée. D’abord en CPAS puis en agence immobilière sociale. Un jour, elle se rend compte qu’elle n’aime plus ce qu’elle fait. "C’était beaucoup d’administratif et peu de temps pour du social. Je me suis dit que me lancer en tant qu’indépendante allait me permettre de consacrer le temps que je voulais aux gens." Le 1er novembre 2021, elle se lance donc en indépendante totale. Elle accompagne aujourd’hui les gens selon leurs besoins et leurs problématiques.
Exercer ce métier en tant qu’indépendante n’est pas très connu en Belgique. D’après Camille, ils ne sont pour l’instant qu’une quinzaine concernés. Pour se faire connaître auprès de ses futurs bénéficiaires, elle utilise donc les réseaux sociaux, notamment Facebook. "Je rencontre aussi beaucoup de professionnels, je me fais connaître dans des centres pluridisciplinaires. J’aime bien pouvoir rencontrer les gens, leur parler de mon approche et connaître aussi la leur." Avec ses bénéficiaires, Camille fonctionne "à la carte". Lors d’un premier rendez-vous, appelé "bilan social", elle peut faire avec eux "un tour de la situation". "Une fois sur trois, tout se règle en un rendez-vous. Et puis, il y a des personnes que je vois toutes les semaines, d’autres tous les mois. Tout cela est vraiment déterminé avec elles en fonction de leurs besoins."
"Avoir un métier utile"
Si elle est devenue assistante sociale, c’est avant tout pour aider les gens. "J’avais envie d’avoir un métier utile, d’être en contact avec les gens et pouvoir me dire à la fin de la journée que si j’ai pu aider une personne, j’ai réussi. On n’est pas des sauveurs, on n’a pas toutes les solutions. Mais parfois, rien qu’écouter les gens et les comprendre, ça peut les rebooster." Malgré tout, les coups durs existent. "Dans certaines situations, il faut beaucoup de temps pour trouver des solutions. Parfois, il n’y en a pas et c’est frustrant. Mais cela reste ma passion."
Mais même si c’est une passion, il est important pour Camille de pouvoir rentrer chez elle et se déconnecter. "Je pense que ça peut paraître inhumain, mais c’est indispensable dans ce genre de métier. Quand tu bosses avec l’humain, si tu ne veux pas te faire bouffer par ton métier, il faut pouvoir rentrer chez soi et faire “off”. En tant qu’indépendante, c’est plus compliqué, mais quand je décide de tout couper, mon second téléphone est dans un tiroir et je fais un break."
Élément important qu’elle tient à souligner, Camille, en tant qu’assistante sociale indépendante, ne remplacera jamais les institutions existantes. "L’idée est plutôt de pouvoir collaborer avec tous ces services, pouvoir parfois compléter leurs interventions. Et je renverrai toujours mes bénéficiaires vers des services gratuits quand c’est possible, évidemment."
Grâce à son métier, Camille est heureuse de pouvoir apporter une lueur d’espoir dans une situation qui semble désespérée pour les personnes qu’elle accompagne.