Basilique Notre-Dame de Basse-Wavre: "Il devient urgent d’intervenir"
Au vu du rapport des experts présenté au conseil communal ce mardi, c’est un vrai miracle si la basilique de Basse-Wavre tient encore debout.
Publié le 02-03-2023 à 19h25 - Mis à jour le 02-03-2023 à 19h26
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Mardi, en séance du conseil communal, Fabienne Rouby et Cécile Mairy, représentantes du bureau Origin Architecture Engineering, sont venues expliquer en long et en détail l’état de la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre en vue de sa restauration. Cette présentation avait été incluse à l’ordre du jour du conseil communal "pour attirer l’attention sur le fait qu’il devient urgent de prendre une décision pour cette basilique parce que son état est préoccupant, ont-elles expliqué en rappelant l’historique de ce dossier initié en 2019 avec le début des différentes études en 2020. Ce bâtiment classique a une grande valeur patrimoniale et mérite d’être sauvegardé".
Elles ont ensuite dressé un état des lieux et détaillé les principaux problèmes que présente la basilique en insistant à chaque fois sur le degré d’urgence. "Nos sondages ont pris du temps. Ils ont notamment été retardés au niveau de l’AWaP. Nous n’avons pu les faire que l’an dernier."
Au fil des explications, les conseillers communaux sont tous tombés des nues. La liste des dégâts est longue. La décrépitude de l’édifice, de la crypte à la toiture, est impressionnante. L’étude phytosanitaire de la charpente a permis de mettre au jour une série de problèmes qui sont "préoccupants et il devient urgent d’intervenir". Les dégradations sont liées à l’humidité et "le problème n’est pas localisé juste à un endroit mais il est général".
Toutes les toitures devront être remplacées. "Il pleut à l’intérieur de la basilique, ce qui a un impact non seulement sur les charpentes mais aussi sur les plafonnages qui peuvent s’effondrer". Les ardoises sont en fin de vie, les raccords de toiture aussi. Les descentes pluviales ne fonctionnent plus correctement. En plus du développement de champignons, la charpente est attaquée par des insectes xylophages et "des pièces de la charpente ne remplissent plus du tout leur fonction structurelle".
Mais "la plus mauvaise surprise a été au niveau de la charpente de la chapelle mariale car elle repose sur des assemblages qui ont déjà été bricolés et ne sont absolument pas efficaces". Pour rappel, à la suite de cette découverte, l’accès à la chapelle mariale est interdit depuis le 9 janvier dernier.
Les boiseries en triste état
Fabienne Rouby et Cécile Mairy ont aussi détaillé les dégradations au niveau des lambris et des confessionnaux. "Ces boiseries de très belle qualité sont attaquées par des insectes qui sont encore actifs. Cela peut se voir à l’extérieur des menuiseries. Ce qui signifie qu’à l’intérieur, les larves sont en train de manger le bois, ce qui déforce les différents panneaux. Des parties de ceux-ci sont soit en train de s’effondrer soit en train de se détacher."
Les maçonneries laissent apparaître une panoplie de pathologies avec des zones importantes où la stabilité n’est plus garantie. "Il y a des fissures traversantes à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment."
Quant aux vitraux, "ils ne sont pas en super bon état".
Et de conclure: "Divers travaux ont déjà été réalisés à gauche et à droite. On peut encore continuer comme ça longtemps mais la basilique se dégrade rapidement et il peut y avoir un risque pour le public." Et à entendre les experts, c’est un miracle que la basilique soit encore debout.