Wavre : au conseil, une solide mise au point sur les inondations
La réponse de la bourgmestre à l’interpellation citoyenne à propos des inondations a eu le mérite d’éclaircir pas mal de choses. En tout cas, Wavre ne lâche pas l’affaire.
Publié le 25-01-2023 à 17h45 - Mis à jour le 25-01-2023 à 17h46
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Comme annoncé dans notre édition de lundi, une citoyenne a interpellé mardi soir le collège communal à propos des suites données aux inondations de juillet 2021. Emmeline Van den Bosch, 25 ans, estime que "très peu de mesures concrètes ont été prises pour lutter contre les inondations à Wavre à ce stade".
Dans sa réponse, la bourgmestre, Anne Masson, n’a éludé aucun des points abordés dans cette interpellation. On a ainsi appris que l’étude pour le dossier d’aménagement des zones d’immersion temporaires a été lancée ce lundi. La bourgmestre a ajouté que depuis 2011, les Communes de la vallée de la Dyle se réunissent deux fois par an pour évaluer la situation. Ces contacts sont donc réguliers, comme ceux avec la Province, la Région et le Contrat de rivière Dyle-Gette. "Peut-être n’est-ce pas suffisant mais, depuis dix ans, une série d’ouvrages de rétention d’eau et des travaux dans le lit de la Dyle ont été réalisés, notamment à Genappe, Court-Saint-Étienne et Ottignies. Sans ces aménagements, les inondations de juillet 2021 auraient été bien plus graves. Nous sommes conscients que nous travaillons sur une thématique qui ne connaît pas de frontières et nécessite une coordination avec les Communes voisines."
Des aménagements le long de l’E411 à l’étude
Ensuite, sur la question de la motion des eaux de ruissellement de l’E411 adoptée par le conseil communal en juin 2022: "Cette motion a porté ses fruits. Elle a été entendue et prise au sérieux puisque la Région a choisi la forme d’un accord-cadre, financé par la Sofico, pour y répondre. Cela permettra la réalisation d’études et d’aménagements de rétention d’eau, non plus de façon ponctuelle, mais de manière structurée et à large échelle." Cet accord-cadre prévoit la création de bassins d’orage ou de noues de rétention selon les résultats de l’étude, le long de l’E411 sur environ 4 km du territoire communal. L’appel d’offres se fera en février, l’attribution du marché pourrait intervenir fin juin.
Le temps institutionnel à l’épreuve de l’urgence
Dans son interpellation, Emmeline Van den Bosch a aussi évoqué l’urbanisation de Wavre, les grands projets au zoning nord, et la future installation de la clinique Saint-Pierre du côté de Louvranges: "Quelles garanties exigez-vous des promoteurs concernant l’infiltration des eaux avant d’accepter les demandes de permis ?"
Sur ce point, réponse de la bourgmestre: "Bien sûr que nous exigeons des garanties des promoteurs ! C’est obligatoire. Pour la clinique Saint-Pierre, un bureau d’études a été désigné pour accompagner le projet et garantir le bon traitement des eaux de ruissellement. Pour le projet à Wavre Nord, le promoteur, en collaboration avec son bureau d’études, a prévu selon nos dernières informations, un large bassin d’infiltration pour les eaux de pluie".
Cette interpellation citoyenne a eu le mérite de lever le voile sur certaines choses. "Vous me direz que tout cela est très lent et très procédurier, a conclu Anne Masson à l’adresse de l’auteure de l’interpellation. Vous aurez peut-être raison. C’est du temps institutionnel. Du temps toujours trop lent, peut-être… Mais notre intention est bien d’aller jusqu’au bout !"