Fort marquée par les inondations de juillet 2021, Emmeline Van den Bosch interpellera le conseil communal de Wavre ce mardi
Emmeline Van den Bosch veut entendre que sa Ville agit en prévision des inondations. C’est pour cela qu’elle interpellera le conseil communal ce mardi.
Publié le 22-01-2023 à 17h48 - Mis à jour le 22-01-2023 à 19h33

Ce mardi à 19h, le premier conseil communal de l’année débutera par une interpellation citoyenne que l’on doit à Emmeline Van den Bosch. Emmeline est une Wavrienne qui a très mal vécu les inondations de 2021. Elle réside dans un appartement à la rue du Progrès, au-dessus du magasin Art à table, tenu par ses parents.
Le 14 juillet 2021 de nombreuses rues du centre de Wavre, de nombreuses habitations, de nombreux commerces ont été inondés. Il n’y a pas eu de victimes physiques mais les dégâts étaient colossaux.
"Il a fallu des efforts de dingue et des semaines et des semaines pour tout remettre en état, raconte Emmeline. Personnellement j’ai été fort touchée car j’étais présente dans le centre de Wavre, la nuit où c’est arrivé. Et je suis restée une bonne partie de la nuit, dehors, à surveiller l’eau qui montait, sans pouvoir rien faire. Mais c’est tout Wavre qui a été touché. En tant qu’habitante, quand on sait qu’avec le changement climatique des phénomènes climatiques extrêmes comme ceux que l’on a vécus en 2021 vont encore arriver, je voudrais que la Ville puisse me rassurer en disant voilà ce qui a été mis en place pour lutter ou prévenir les risques d’inondations. Aujourd’hui, j’estime que les risques sont considérables."
Plus de transparence

En rédigeant son interpellation, la jeune Wavrienne a pu constater une certaine opacité dans la communication des informations. Elle demande donc en priorité un peu plus de transparence de la part de la ville de Wavre.
"J’essaie, dans la mesure du possible, de me tenir au courant. Mais, il faut admettre qu’à ce sujet, la Ville de Wavre, ce n’est pas ce qui est de plus transparent. Je plaide pour qu’on puisse accéder facilement aux informations à propos des prochaines échéances de travail et avoir connaissance de l’avancement des dossiers concernant les inondations."
La jeune femme est bien consciente que tout ne dépend pas de la Ville de Wavre mais elle voudrait entendre des nouvelles rassurantes.
« Un mur de briques, ça n’absorbe rien »
"Dans mon interpellation, je parle d’une série de mesures très concrètes qui ont été prises par la ville de Louvain. Louvain était très vulnérable quand la Dyle montait. Elle a mis en place des zones d’immersion temporaire, des zones d’expansion de crues, des bassins d’orage. Ce sont des aménagements du territoire qui sont très pratico-pratiques et qui ne sont pas si difficiles à mettre en place."
Emmeline voudrait bien que Wavre fasse de même. Elle fait neuf propositions dans ce sens. Elle plaide notamment pour des berges naturelles qui permettraient à la Dyle de monter et de descendre dans son lit sans forcément impacter le centre de Wavre. "Un mur de briques, ça n’absorbe rien. On l’a bien vu au boulevard de l’Europe, insiste Emmeline Van den Bosch. Je plaide donc pour qu’on replante des arbres pour refaire des berges naturelles avec de l’herbe et de la terre et que l’on remette la Dyle à ciel ouvert. Ce sont des choses très concrètes qui ne sont pas si compliquées à mettre en place. Cela demande un peu de volonté politique et de voir les choses un peu différemment."
À titre personnel, mais surtout pour tous les Wavriens concernés par les crues de la Dyle, Emmeline attend des réponses de la part des autorités communales.
Elle espère que son acte citoyen accélérera les choses.
"Ils ont jugé que mon interpellation était recevable. Donc, j’espère que le conseil communal prendra la peine d’y répondre. Mais est-ce que ça ira dans le sens que j’espère ? Ça, je n’en sais rien. Au moins j’espère que mon interpellation fera office d’électrochoc et que cela va commencer à accélérer les choses."