Trafic de cocaïne à Wavre : jusqu’à trois ans de prison
Initié au départ d’un appartement de Schaerbeek, un trafic de cocaïne est arrêté par l’interpellation d’un livreur le 1er mars dernier à Wavre…
Publié le 28-12-2022 à 07h06
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Voilà pourquoi trois hommes et une femme, domiciliés dans l’agglomération bruxelloise, se sont retrouvés sur les bancs de la correctionnelle nivelloise le 28 novembre.
Comme bien souvent en pareil cas, leurs activités ont été bien plus importantes que ce qu’ils et elles ont déclaré à l’audience. Selon le parquet, elles auraient débuté le 30 juin 2021. La substitute Stéphanie Bonté fonda cette certitude sur les croisements opérés entre téléphones, voitures, analyses des images des caméras de surveillance et photographies prises au vol par les enquêteurs.
Deux ADN sur une brosse à dents
L’enquête démarre en 2022 par le numéro de téléphone et la plaque d’immatriculation de la voiture de la mère de Suzanne (prénom d’emprunt) B., une maman rapidement mise hors cause à l’inverse de sa fille dont l’ADN fut trouvé, en même temps que celui de Mohamed N., sur une brosse à dents repérée dans l’appartement où is se retrouvaient. Cet appartement avait été loué (950 € payés chaque mois en cash) par ce dernier dans la rue Evenepoel, à Schaerbeek.
C’est là que, en perquisition, les enquêteurs mettront la main sur 65 000 € pas spécialement cachés et sur de la cocaïne qui permettait à Suzanne, assistante sociale dans un CPAS, d’arrondir ses fins de mois.
Les enquêteurs dirigèrent aussi leurs pas vers un garage où se trouvaient, méchant hasard ou heureuse coïncidence, deux voitures en proie à des problèmes techniques qui empêchaient Mohamed H. et Brahim A., les utilisateurs, d’assurer les livraisons qui leur étaient demandées au départ d’un téléphone devenu lui aussi étrangement muet.
« J’ai accepté, tout paraissait tellement facile. »
Mohamed A. dira avoir été abordé dans un café de Schaerbeek par un inconnu qui lui proposa un petit travail joliment rémunéré. "J’ai accepté, tout paraissait tellement facile."
Les sanctions suivantes viennent de tomber: trois ans de prison avec sursis pour moitié et amende de 12 000 € pour Brahim A. qui comparaissait comme détenu ; deux ans ferme et même amende pour Mohamed N., le locataire de l’appartement ; 18 mois avec sursis et 8 000 € d’amende pour Suzanne. Mohamed H., qui a tiré six mois de détention préventive, est condamné à 250 heures de travail et amende de 12 000 €.
Les 65 000 € trouvés dans l’appartement sont confisqués de même que les GSM et les voitures utilisées pour les livraisons.