Wavre: supension du prononcé pour le lanceur d’un cocktail Molotov
Un couple se disloque. La femme quitte la maison et va vivre chez son nouvel ami. L’homme décide de se venger…
Publié le 01-06-2022 à 06h45
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Et Nicolas H., un Wavrien de 34ans, de consulter sur internet la façon de préparer un cocktail Molotov. De la théorie à l’acte, il n’y a que l’espace de quelques heures.
La nuit du 13 au 14 avril 2021, vers 4h, il s’arme d’une bouteille remplie d’essence et se dirige du côté de la rue de Namur où réside le nouveau couple. Il connaît le propriétaire, un ex-collègue de travail. Il brise les vitres du véhicule, verse le contenu de la bouteille dans l’habitacle, allume un papier qu’il jette. La voiture s’enflamme. A-t-il également desserré le frein à main ou le système de freinage était-il défectueux?
En tout cas, la voiture descend la rue et va s’encastrer dans une porte de garage qui prend feu. Celui-ci se communique à la façade qui s’embrase à son tour. L’assurance est intervenue pour 99000€ pour couvrir la victime collatérale de l’incident.
Les conséquences auraient pu être bien plus importantes s’il n’y avait eu le passage providentiel d’un automobiliste qui vit le véhicule en feu et alerta aussitôt la police.
«C’est une horreur. La boisson a tout déclenché»
Nicolas s’est retrouvé en correctionnelle le 2 mai du chef d’incendie volontaire et fabrication d’une arme, en l’occurrence ce cocktail Molotov aux incidences financières assez lourdes.
Pas possible de nier la matérialité des faits, même s’il tenta de le faire en début d’instruction. À l’audience, il a fait état de "souvenirs imprécis" , ajoutant: "C’est une horreur. La boisson a tout déclenché" .
Le parquet requit vingt mois de prison avec sursis. La défense plaida avec succès une peine de travail. Ce sera 250 heures pour un homme dont l’expert psychiatrique a considéré qu’il ne représente pas un danger social.