La descente de la Dyle en kayak pour constater que les rivières ont besoin qu’on en prenne soin
La descente de la Dyle en kayak s’est déroulée samedi et dimanche au départ de Court-Saint-Étienne.
- Publié le 27-03-2022 à 17h24
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Avant de prendre place sur le kayak pour cette descente de la Dyle en kayak, les participants ont reçu quelques consignes données par Édouard Brams, un des fondateurs du Brabant Wallon Yachting Club.
"C'est la personne installée à l'arrière qui guide et donne les ordres. Laisser de la distance entre vous pour éviter d'être entraîné si le kayak devant vous à un problème. À la sortie du pertuis, au confluent de la Thyle et la Dyle, le courant est important et un virage à 90 degrés. Il faut être prudent. Garder la pagaie en main si vous tombez à l'eau, elle vous servira d'appui", indique-t-il.
Le pertuis le plus important se situait sous la place Baudouin Ier à Court-Saint-Étienne.
"Nous l'avons éclairé", souligne Cathy Delcorps, attachée de projets de sensibilisation au contrat de rivière Dyle-Gette.
Le départ se donnait sur la Thyle, place des Déportés, à Court-Saint-Étienne. La Ville de Genappe, bien que participante pour la première fois à ces deux journées, ne pouvait pas accueillir les kayaks: "Genappe est un peu la marraine de la Dyle, elle prend sa source à Houtain-le-Val. La partie de la Dyle sur Genappe est trop étroite et les ponts trop bas pour y pagayer", signale Benoît Huts, échevin de l'Environnement.
Pour permettre cette descente en kayak, une autorisation a été demandée à la Région wallonne: "La Dyle n'est navigable que de Florival jusqu'à la frontière linguistique", précise Cathy Delcorps.
Une frayère rue du Monument
Près de 400 participants ont pu pagayer ce week-end. La gratuité était accordée aux bénévoles présents lors des opérations de nettoyage.
"Nous avons retiré 30 tonnes de déchets sur 3 kilomètres en 2019 et 2020", précisait Cathy Delcorps.
Les pagayeurs étaient d'ailleurs interpellés par le nombre de déchets jonchant les berges: "Ces déchets étaient invisbles, mais présent dans le lit de la rivière. Ils sont remontés suite aux inondations", poursuit Cathy Delcorps.

Il faut donc redoubler d'attention: "La Dyle est un élément structurant de notre ville, soulignait l'échevin de l'Environnement ottintois Philippe Delvaux. Il faut veiller à ce qu'elle reste propre et que la vie y revienne. Nous allons installer une frayère (NDLR: lieu où se reproduisent les poissons et les amphibiens) dans la Dyle à hauteur de la rue du Monument. C'est un endroit où les poissons peuvent se reproduire".
"La Dyle traverse plusieurs communes. Cela nécessite une collaboration entre elles pour rendre la rivière agréable", a souligné le député provincial, Marc Bastin.

Il fallait un peu moins d’une heure trente pour faire le parcours de quatre kilomètres, le double sur la longue distance jusqu’à Wavre.
Jean-Philippe et Sylvie Karolczak sont venus d'Incourt: "J'ai habité à quatre ou cinq endroits le long de la Dyle et j'ai étudié à Court-Saint-Étienne. Je connais bien la région. Venir ici me rappelle des souvenirs", signale Jean-Philippe.
Ils ont apprécié la descente de la Dyle: "Nous avons déjà fait du kayak sur l'Ourthe, la Lesse et en Ardèche. La descente ici est beaucoup plus technique, c'est étroit. Mais, c'est génial, c'est très agréable", indique Sylvie.
Comme beaucoup d'autres, ils ont vu beaucoup de déchets: "Trop à notre goût, très haut sur les berges. Dans le pertuis à Court-Saint-Étienne, il y avait un sac plastique au plafond. De loin, on aurait dit un pendu. C'était assez impressionnant", poursuit Philippe.
Vincent Maréchal et Tristan Noël ont décidé de faire la descente ensemble: "Nous faisons la courte distance (4 km), jusqu'à Limelette. Lorsque nous nous sommes inscrits, il n'y avait plus de place pour aller jusqu'à Wavre (8 km). Le kayak, ce sera une première. On m'a dit que la rivière était très polluée. J'espère que ce n'est pas le cas. signale Vincent Marechal qui s'est réjoui de sa participation une fois le terminus rejoint. C'était très agréable, c'était chouette à faire. Cela permet de voir les choses différemment. Il y a malheureusement beaucoup de plastic, des pots et même quatre grandes bassines remontées du fond de l'eau lors des inondations. On nous avait indiqué qu'il y avait des endroits difficiles, je n'ai pas trouvé. La descente était assez calme".