Jusqu’à quarante-cinq appels en un jour

Il a certes envoyé des "messages inacceptables quant à la forme", il a "surréagi" verbalement, mais "faire du bruit, est-ce du harcèlement? Non, c'est un trouble de voisinage qui est la tarte à la crème des tribunaux". Selon lui, il n'existe pas non plus de preuve qu'Olivier H., 46 ans, soit l'auteur des dégradations qui lui sont reprochées par Viktoriya H.

Le contexte est le suivant. Olivier possède un véhicule trop imposant pour le faire entrer dans le garage de l’immeuble dont il loue un appartement. Il ne trouve d’autre solution que de le garer devant le garage d’une autre locataire qui apprécie peu.

Ce premier dossier est secondaire par rapport au second qui l’oppose à son ex-compagne. La séparation est intervenue en janvier 2020 alors que le climat a commencé à se dégrader en 2017. Le couple a un enfant en commun.

Olivier ne supporte pas cet état de fait. De janvier à décembre 2019, il va adresser force e-mails et SMS à Valérie B. qu'il traite élégamment de "grosse connasse" et à laquelle il adressera 45 messages faits d'insultes et de menaces en un seul jour. "Reste avec ton fils, sale p…."

Il continuera une fois la séparation acquise. Un exemple parmi d'autres? "Oui, je vais te harceler, tu n'en as pas encore fini avec moi." Aux policiers qui l'interrogeront le jour de sa plainte, elle dira ne pas comprendre pourquoi il lui en veut autant.

Le parquet ne fit pas de cadeau au prévenu qui ne répondit jamais aux convocations jusqu’au jour où les policiers allèrent chez lui munis d’un mandat d’amener. Il requit dix mois de prison avec sursis.

Le tribunal est allé plus loin: deux ans (sursis), amende de 4 000€, paiements de 1 500€ à son ex-femme et autant à Viktoriya.