Un enfant avait assisté à une scène de coups, en pleine rue, devant le commissariat, à Wavre
Cédric et Sabine décident de se séparer après avoir chacun(e) retrouvé un(e) conjoint(e). Ils ont un fils qui va assister à une scène de coups en pleine rue…
Publié le 29-06-2021 à 06h25
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En pleine rue et face au commissariat de police de Wavre, où l'enfant devait être amené par sa mère à son père. On est le 28 juillet 2019. Le dossier a été examiné lors de l'audience du 9 juin dernier où on a constaté que la tension était toujours bien présente entre les parties avec, d'entrée de jeu, un avertissement de la présidente: «La situation est loin d'être apaisée. Nous ne sommes pas ici au tribunal de la Famille. Je demande aux avocates de ne pas faire mousser l'affaire».
Pressentant lui aussi des divergences de vues, le parquet avait pris la précaution de s’armer des images des caméras de surveillance qui ont été projetées en public. On y voit distinctement Cédric V., 42 ans, de Court-Saint-Étienne, repousser violemment Sabine, qui tient leur fils par la main et qui chutera alors que l’enfant, en détresse, tente de protéger sa maman.
Stéphane T., le nouveau compagnon de Sabine qui se trouvait au volant de sa voiture, veut voler au secours de celle-ci. Mal lui en prend, Cédric le bouscule, s’assied à califourchon sur lui et lui assène une volée de coups de poing que des témoins tentent d’interrompre.
Bilan? Clavicule brisée, trois côtes fracturées, un pneumothorax, une semaine d’hospitalisation et une incapacité de plus de deux mois.
Où le petit garçon porte un coup
La défense de Cédric? «J'ai poussé Sabine pour pouvoir entrer dans le commissariat. Elle s'est laissé tomber toute seule. On m'accuse d'avoir été violent? Je ne m'en souviens pas. Je n'ai fait que me défendre. J'ai vu rouge, j'avais peur.»
Astrid C., 39 ans, la nouvelle compagne de Cédric, mettra son grain de sel dans la bagarre mais bien plus légèrement. Toujours soucieux de protéger sa maman, le petit garçon lui portera un coup.
Charlotte Demptinne, l’avocate des deux prévenus, plaidera l’acquittement. Légitime défense, selon elle. Le tribunal ne l’a pas entendue: pour l’homme, douze mois de prison avec sursis (un suivi médico-psychologique) et six mois avec sursis pour la femme.
Et pour couronner le tout, les prévenus avaient lancé une citation directe contre Sabine et Stéphane. Le tribunal les a envoyés sur les roses.