CARTE | Deux masques en tissu à chaque Wavrien. Et ailleurs en BW? Voici les initiatives dans chaque commune
La Ville de Wavre annonce qu’elle veut fournir deux masques alternatifs à chaque citoyen. Mais ils ne sont pas encore arrivés.
Publié le 23-04-2020 à 07h43
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- Des premières mesures de confinement ont été décidées pour la Belgique le 12 mars. Les mesures ont été renforcées à partir du 18 mars , prolongées le 27 mars jusqu'au 19 avril et encore prolongées le 15 avril jusqu'au 3 mai.
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- Numéros utiles: tous les ressortissants belges qui se retrouvent coincés dans un pays étranger peuvent contacter le call center du SPF Affaires étrangères au 02/501.40.00 (de 9h à 20h, heure belge). Pour tout autre question, afin de désengorger les postes de garde de médecine générale, une ligne spéciale a été mise en place: 0800/14 689 (entre 8h et 20h).
- Mais aussi:le site web www.info-coronavirus.bele et le compte Twitter du SPF Santé.
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C’est la suite logique de la décision de ce début avril. En se comportant comme une pionnière dans le cadre des recommandations sur le port du masque alternatif, la Ville allait devoir faire face aux demandes de la population: on veut bien en porter un, mais comment se le procurer?
Le collège a donc pris la décision de fournir des masques. Mais l’affaire n’est pas dans le sac pour autant. Commander est une chose, les recevoir en est une autre, et il restera ensuite la question de leur distribution.
1.La commande
Pour ce qui est de les acquérir, la Ville a suivi la procédure légale en lançant un marché public pour quelque 70 000 masques, soit deux masques en tissu par habitant. Le prix d’un masque en tissu pouvant varier entre 2 et 5€, il s’agit de débloquer un budget de 140 000€ à 350 000€.
«Wavre a été la première Ville à préconiser le port d'un masque alternatif pour tous alors que ce n'était clairement pas une recommandation fédérale. Ce n'est pas une position facile, mais nous l'assumons. Il est logique qu'aujourd'hui nous fassions le nécessaire pour que chaque citoyen en possède deux, explique l'échevin Gilles Agosti.
Le port du masque fera partie de la stratégie de déconfinement, c’est clair. Mais jusqu’à présent ce sont les communes qui se bougent. Alors, on préfère se positionner en amont. Et on attend vendredi pour en savoir plus des déclarations fédérales…»
2.La réception
Les masques ne sont pas encore commandés et encore moins arrivés. Le risque pourrait être une nouvelle ruée, cette fois sur les masques en tissu. Mais l'échevin ne craint pas la pénurie, cette fois: «Ça va aller vite. La procédure habituelle du marché public est allégée grâce à la force majeure, mais elle est incontournable vu le montant élevé de la commande. Et il existe pas mal d'entreprises qui fabriquent des masques en tissu, même près de chez nous…»
Encore faut-il que ces masques soient homologués aux normes européennes et disposent certains labels de qualité, ce qui n’est pas le cas des masques actuellement fabriqués par des entreprises qui s’improvisent fabricants de masques. Et l’échevin l’admet: le cahier des charges émis par la Ville exige que ces normes soient respectées. Si une ruée a lieu sur les masques en tissu, comme cela a été le cas sur les masques chirurgicaux… on n’est pas près d’en voir la couleur. Mais l’échevin est confiant: on devrait les avoir dans deux à trois semaines. Au moins une première salve.
3.La distribution
Reste la question de la distribution des masques à l’ensemble de la population. Les détails ne sont pas encore connus, et pour cause.
Sur cette question, l'échevin wavrien de la Santé, Gilles Agosti, reste très prudent: «Ce sera un challenge. On peut se baser sur l'organisation d'autres événements de masse du genre des élections, mais ce ne sont que des indices. Il est en tout cas utopique de penser que les gens ne devraient pas se déplacer, à l'exception des publics plus fragilisés. Nous disposons de pas mal de services pour la collectivité qui pourraient nous venir en aide.»
4.Le plan B
La fabrication maison des masques en tissu reste actuellement la solution la plus réaliste. À Wavre, comme dans de nombreuses entités, un réseau de bénévoles s’est constitué et une collaboration avec la Ville a permis de fournir une aide logistique aux petites mains qui s’activent derrière leurs machines. Plus de 90 couturières sont inscrites auprès du réseau de Wavre en Transition, ainsi que des dizaines d’autres fonctionnant indépendamment, confectionnent des masques et les offrent aux Wavriens.
Prévoyante, la Ville a d’ailleurs passé une nouvelle commande de matériel de mercerie afin de les aider: des bobines de fil, du tissu, des élastiques… Elle attend, là aussi. Mais des milliers de masques en tissu ont déjà été distribués grâce à cette initiative citoyenne. Ils ne sont pas homologués, mais ils ont le mérite d’exister. Et la Ville se félicite de ce mouvement de solidarité. Par les temps qui courent, un tien (communal) vaut mieux que deux tu l’auras (fédéral)…
Les Wavriens qui souhaitent demander des masques réalisés par les bénévoles peuvent joindre le CPAS au 010/237 600.