La 5G «light» de Proximus bientôt à Wavre, Louvain-la-Neuve et Braine-l’Alleud
Proximus va lancer dès ce mercredi une 5G «light», une première en Belgique, avec une couverture initiale dans plus de 30 communes.
- Publié le 31-03-2020 à 16h15
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Mardi, Proximus a présenté sa nouvelle stratégie d’entreprise à l’horizon 2022 (#inspire2022) et a annoncé le lancement, dès ce mercredi, d’une 5G «light» dans une trentaine de communes belges, dont Wavre, Ottignies-Louvain-la-Neuve et Braine-l’Alleud en Brabant wallon. Bruxelles n’est pas concernée, vu que les normes d’émission y sont plus strictes qu’ailleurs en Belgique, ce qui y rend impossible le déploiement de la 5G.
L'opérateur télécom entend s'appuyer sur l'infrastructure existante. Grâce à cela, il prétend pouvoir offrir la 5G à des vitesses allant jusqu'à 30% au-dessus de la 4,5G. «Mais cela continuera à évoluer. Cela ne remplace pas la nécessité d'un déploiement du spectre», confie l'entreprise.
La 5G de Proximus est une version limitée de cette nouvelle technologie, c’est pourquoi on parle de version «light». Aucun spectre n’a d’ailleurs encore été mis aux enchères, aucune nouvelle norme de rayonnement n’a été fixée et Proximus n’a pas installé de nouvelles antennes.
Il utilisera donc les bandes de fréquences qu’il détient actuellement, déployées sur les antennes existantes et dans le respect des normes d’exposition aux champs électromagnétiques en vigueur.
«Cette 5G n'est qu'un début, un premier pas vers un grand voyage, et son déploiement (NDLR: géographique et en termes de puissance) augmentera avec le temps. Ce n'est là qu'un début mais il est très important pour nous», confie Guillaume Boutin, patron de Proximus.
«Le plus de villes connectées le plus vite possible»
L’entreprise entend bien étendre la zone de couverture au-delà des 30 premières communes. Mais les travaux sur les antennes qui sont nécessaires sont actuellement en suspens en raison de la crise du coronavirus et des mesures de confinement qui l’accompagnent.
Avec un objectif chiffré précis? «Non, répond Guillaume Boutin. On veut avoir le plus de villes et communes connectées à la 5G le plus vite possible.»
La 5G à pleine vitesse deviendra, elle, réalité une fois le spectre vendu aux enchères, ce qui tarde à se faire en raison de l’incapacité des gouvernements du pays à s’entendre sur la clé de répartition des recettes financières que l’opération apportera.
D’ici là, l’entreprise s’appuiera aussi sur les licences temporaires que doit octroyer l’IBPT au début juin.
Lorsque la 4G avait été lancée en Belgique, cela s’était également fait de manière graduelle avec seulement une partie du spectre au début, rappelle-t-on au passage chez Proximus.
Afin de déployer la 5G maintenant, Proximus va continuer d’utiliser les équipements de réseau de Huawei, son fournisseur actuel. La direction souligne cependant qu’aucun choix définitif de fournisseur n’a encore été fait. L’entreprise chinoise est sous le feu des critiques dans certains pays pour espionnage présumé au profit du gouvernement chinois. Si Proximus a toujours défendu Huawei dans le passé, il attend maintenant que les autorités clarifient ce qui peut et ne peut pas être fait.