Les fauteuils de La Sucrerie ont tous brûlé

Aujourd’hui, jeudi, une conférence de presse doit préciser le programme de cette ouverture inaugurale qui s’étalera sur une semaine. Mais on peut déjà annoncer que La Sucrerie accueillera, le 7 décembre, le Mass Deathtruction Festival, un festival de rock metal. Avant Macamagie (14 et 15 décembre) et le retour du gala de magie. De même, le festival du rire de Bierges renaîtra de ses cendres en février 2020 tandis que le spectacle de L’Enfant des Étoiles est déjà programmé pour novembre 2020.

Et dire qu’en décembre dernier, la Ville annonçait, avec optimisme, la fin du chantier pour la fin du premier semestre 2019… Et puis ce fut pour la fin de l’été… et finalement, ce sera pour novembre.

Pourquoi si tard?

Tout simplement parce que l’entreprise Jezet Seating installée dans le Nolim Park de Pelt (Limbourg) qui avait remporté le marché public pour fabriquer les 850 sièges des différentes salles de spectacle a été victime d’un incendie, le vendredi 7 juin. Les sièges qui étaient finis et attendaient d’être livrés ont tous brûlé.

Pas de chance donc pour les autorités communales qui trépignaient déjà d’impatience à l’idée de multiplier les selfies sur les réseaux sociaux lors de l’inauguration. Cet ultime retard, imprévisible, a cependant permis de programmer une semaine complète de spectacles et festivités. Les sièges, eux, seront livrés en octobre.

Pour rappel, alors que le permis de construction avait été attribué en mars 2016, ce colossal chantier avait débuté officiellement le 19 décembre 2016. Il y avait déjà eu quelques ratés au démarrage. Des sondages du terrain avaient été nécessaires pour préciser la nature du sous-sol. En outre, la présence d’un captage de l’Intercommunale des eaux du centre du Brabant wallon, à proximité du futur chantier, nécessitait des précautions supplémentaires.

«En raison de la qualité moyenne du sol, une opération de battage de 428 pieux est nécessaire pour assurer à l'ouvrage une fondation profonde, stable et solide», avait justifié, à l'époque, le bureau d'architectes ADE & Montois Partners.

Dix pieux par jour

Ces pieux devaient être enfoncés à au moins 30 mètres de profondeur. À raison de dix pieux par jour, avec une fréquence de 500 à 800 coups battus par heure, cette opération de génie civil marquait vraiment le début des travaux. Bien évidemment, le retard accumulé à l’époque n’a jamais été résorbé. C’est donc début 2017, que le gros œuvre a vraiment pu commencer et après une année de travail, le public avait pu, le 6 mai 2018, découvrir le fameux hall culturel polyvalent à l’occasion d’une opération chantier ouvert.

Pendant ce temps-là, la Ville a eu le temps de créer sa régie communale autonome (RCA) pour s’occuper de la gestion financière du hall et d’y nommer à sa direction, l’ancien député fédéral PS Stéphane Crusnière. Dans la foulée, Patrick de Longrée avait été choisi pour assurer la supervision quotidienne du chantier et surtout gérer ce nouveau lieu culturel. En avril 2018, on lui trouvait un nom: La Sucrerie, en référence à l’ancienne sucrerie de Wavre.