Plus de 97% des boues d’épuration produites par inBW sont valorisées en agriculture

L’intercommunale inBW, qui se charge notamment de l’épuration des eaux usées en Brabant wallon grâce à 37 stations, a fait le point mardi sur la valorisation agricole des boues produites.

Plus de 97% des boues d’épuration produites par inBW sont valorisées en agriculture
L’intercommunale inBW, qui se charge notamment de l’épuration des eaux usées en Brabant wallon grâce à 37 stations, a fait le point mardi sur la valorisation agricole des boues produites. ©ÉdA

L’intercommunale a joué un rôle de pionnier en la matière, lançant cette activité il y a trente ans pour éviter la mise en décharge. Cette «économie circulaire» – le déchet devient une matière première – constitue une solution à la fois économique et environnementale permettant notamment de réduire les engrais minéraux. Aujourd’hui, plus de 97% de la production est valorisée en agriculture, affirme l’intercommunale.

Cette proportion fait d’inBW le leader dans cette matière en Wallonie. À la station d’épuration de Basse-Wavre, la plus importante du Brabant wallon, fonctionne d’ailleurs une unité de séchage de boue d’épuration unique en Wallonie permettant de produire des pellets stables, qui peuvent être stockés et épandus facilement. Plus de 2 000 tonnes de cette matière particulière, sèche à 90%, a été produite par inBW en 2018. À cela s’ajoutent 12 359 tonnes de boue centrifugée, et 8 640 tonnes de boue filtrée.

En collaboration avec les laboratoires de Gembloux

Toute cette production est valorisée dans l’agriculture dans un rayon inférieur à 30 km autour des stations d’épuration, dans une région agricole où à défaut d’élevage, les matières organiques manquent. La solution offerte par inBW évite d’importer ces matières d’autres régions afin d’améliorer la structure des sols et le taux d’humus, tout en apportant des fertilisants tels que l’azote et le phosphore.

Un suivi analytique et agronomique est assuré en collaboration avec les laboratoires de Gembloux Agro-Bio Tech. Cela implique une analyse préalable du sol, une analyse permanente de la qualité des boues – dont la traçabilité est garantie – et une évaluation de l’impact des épandages sur les parcelles.

«En trente ans, aucune augmentation de la quantité de métaux lourds naturellement présente dans les sols n’a été mise en évidence», assure le professeur Philippe Maesen, pour le laboratoire universitaire environnemental B.E.A.Gx.

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