Walibi est prêt à entamer sa métamorphose
Walibi entame sa saison 2017 ce samedi. Chaque année, près d’un million de visiteurs vient s’amuser sur les attractions du parc wavrien. Une success-story qui doit sans cesse être renouvelée pour attirer de nouveaux clients de plus en plus exigeants.
Publié le 01-04-2017 à 06h00
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Ce samedi 1er avril, et jusqu’au 5 novembre, c’est la saison 2017 de Walibi. Le parc d’attractions wavrien, qui va sur ses 42 années d’existence, a peaufiné les derniers détails durant tout l’hiver, notamment pour le Pulsar (voir ci-dessous), pour pouvoir accueillir le public dans les meilleures conditions.
Cette année encore, le parc, qui frôle le million de visiteurs annuels (NDLR: sur 1,9 million de visiteurs en 2016 en Brabant wallon, tous secteurs confondus), devrait encore se positionner comme le fer de lance du tourisme brabançon. «Un statut que nous assumons et qui fait évidemment plaisir, confie Jean-Christophe Parent, directeur de Walibi et Aqualibi depuis 2011. Mais à côté de cela, je me réjouis de voir qu'une offre ludo-éducative s'est construite en Brabant wallon. Je pense par exemple au Mémorial 1815 à Waterloo. Nous sommes complémentaires, et c'est une bonne nouvelle pour le secteur des loisirs.»
Dans ce secteur, le choix est vaste. En Belgique, Walibi doit faire face à la concurrence, entre autres, de Plopsaland, à La Panne, (1,2 million de visiteurs en 2014) ou même de Pairi Daiza, à Brugelette (1,7 million de visiteurs en 2015). «Mais ce n'est pas une concurrence en tant que telle, estime Jean-Christophe Parent. Ces deux acteurs économiques ont évolué positivement ces dernières années, et cela a permis d'attirer un public plus large dans le secteur des loisirs. Il y a vingt ans, nous étions quasi les seuls sur le marché. Aujourd'hui, il y a une offre plus diversifiée. À Walibi, nous n'avons aucun problème avec cela. Cela nous force à entamer une réflexion stratégique, pour définir ou redéfinir notre ADN.»
Quant à la concurrence étrangère, Jean-Christophe Parent parle d'offres différentes. «Les parcs comme Disneyland en France ou Europa-Park en Allemagne sont avant tout des parcs de séjour, ce qui implique un budget bien plus conséquent. Walibi, on y va pour une seule journée. La cible n'est pas la même, mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas faire d'efforts. Le Pulsar nous a permis de rehausser la qualité du parc et de proposer un produit attractif et de qualité à un public de plus en plus exigeant.»
Il reste également à séduire la clientèle étrangère. Par exemple, la clientèle française représente environ 20% des visiteurs annuels. «Principalement de la région des Hauts-de-France, avec Lille comme épicentre. Cette zone fait l'objet d'un marketing spécifique, que nous avons renforcé cette année. Un commercial va également s'attacher, cette année, à faire venir davantage nos amis de l'Est de la France. Pour les Pays-Bas, nous devons faire face à une concurrence très forte du parc Efteling, qui s'est lancé dans une campagne de promotion intensive à destination du public francophone. Cela nous incite donc à réenclencher une dynamique de communication sur le sud de la Hollande.»
Un parc métamorphosé, dès 2018
Pour subsister dans ce petit monde des parcs d'attractions, il est essentiel de suivre le mouvement et de pousser de plus en plus loin les prouesses technologiques. «Même si on vient à Walibi aussi pour l'expérience globale, de l'aspect culinaire aux animations, en passant évidemment par les attractions», estime Jean-Christophe Parent.
Le directeur de Walibi a néanmoins compris qu'il fallait se renouveler pour attirer encore plus de visiteurs. Il annonce des changements en profondeur dès 2018. «Ce sera une belle année, parce que nous allons entamer une véritable reconfiguration du parc, annonce-t-il. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, parce que nous devons encore nous assurer d'obtenir les autorisations nécessaires, mais cela se compte en dizaines de millions d'euros."