Fanny Pierre tient son 1er...premier rôle féminin dans "La Pièce"

En France et en Belgique sort ce mercredi La Pièce, long-métrage de Lamine Diakite. L'histoire de Sam, joué par Thiebault Viel, un SDF qui a tout perdu. Un jour, il redonne sens à sa vie grâce à une simple pièce de 2€. «Sam veut aussi se reconstruire parce qu'il rencontre une fille, Catherine, que j'interprète, explique Fanny Pierre. Catherine a également des soucis parce qu'elle a perdu son travail. Sam veut aider tout le monde, il a de bonnes intentions, mais il ne fait pas toujours les bons choix…»

Parallèlement à l’histoire de Sam, il y a celle de Nico (Fahmi Guerbaa), un dealer de drogue. Leurs chemins se croisent alors qu’ils essaient tous les deux de faire un business dans la cité.

«Ce sont des sujets difficiles à traiter: la vie dans la cité, la vieillesse, la jeunesse… Et tout est fait d’une manière très sincère, avec beaucoup de légèreté, ce n’est pas un film sombre. Le but est de montrer que même s’il y a tous ces rapports conflictuels dans la cité, il y a aussi une merveilleuse complicité entre les gens, une entraide, un esprit de famille…»

Dans La Pièce, la comédienne interprète donc le premier rôle féminin. Un rôle qu'elle a obtenu grâce à son ami Fahmi Guerba. «Un jour, sur Facebook, j'ai reçu un message de sa part disant qu'il avait peut-être un rôle pour moi dans un long-métrage et il me demandait si cela m'intéressait… Évidemment que ça m'intéressait! »

Fanny Pierre reçoit ensuite le scénario, avant d'avoir le réalisateur au téléphone. Ce dernier lui explique que le film a été écrit à partir d'une chanson du rappeur Dry, de Wati B, label de musique indépendant. «C'est un premier film pour tout le monde, c'est un film d'auteur, et c'est aussi une grosse machine parce que c'est produit par des gens du label Wati B. Donc derrière, il y a Black M, Maître Gims…» Malgré cela, le film a été tourné avec un petit budget et c'est pour cela que les rôles principaux sont proposés à des acteurs peu connus. «Les gros acteurs, ce sont les chanteurs qui jouent un tout petit rôle et sur lesquels on base aujourd'hui toute la promotion du film.»

«Comme un accouchement»

Intéressée par le scénario, Fanny Pierre se retrouve quatre jours plus tard à Paris pour les premières répétitions. Une semaine après, le tournage démarre. «Ce qui est drôle, c'est qu'à la fin du tournage, je suis allée voir le producteur et je l'ai remercié de m'avoir fait confiance. Il m'a dit que quand il avait vu ma bande démo, il ne voulait pas de moi. Il trouvait que ça ne montrait pas de quoi j'étais capable, que je n'avais pas les épaules pour le film. Si je suis là, c'est parce que Fahmi a été mon agent sur ce coup. On se connaît du Laboratoire de l'Acteur, où nous nous sommes formés tous les deux, donc il m'a vu progresser en tant qu'actrice. Il savait ce que je pouvais faire et il a voulu de moi pour le film.»

Ravie de l'expérience de ce premier rôle féminin, l'actrice était terrifiée sur le tournage. «C'est un peu comme un accouchement, on est hyper heureux, mais en même temps, on ne sait pas ce qui va se passer…J'ai découvert le film il y a quelque temps et je suis très excitée qu'il sorte.»