« Leur mère y a finalement pris goût »
Avec deux champions à la maison, la vie familiale des Herinne est chargée. «Il suffit de voir le désordre qui règne ici», sourit Éric, le père de Jérémy et Arnaud.
Publié le 25-03-2016 à 05h00
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Un désordre qui n’empêche pas la maison de transpirer la passion. Éric s’est énormément investi pour ses fils, mais il en a profité autant qu’eux. «Aujourd’hui, je ne m’occupe presque plus de Jérémy. Son team le prend en charge. Donc j’essaie d’offrir à Arnaud ce que j’ai pu offrir à Jérémy.»
Principalement du temps, notamment lorsqu'ils rejoignent la France pour parfaire son apprentissage. C'est une rengaine connue en Belgique, les infrastructures ne sont pas suffisantes. Le motocross n'échappe pas à la règle. «S'ils veulent progresser, ils doivent passer la frontière.»
Une vie de sportif de haut niveau faite de sacrifices. «On n'a pas la vie des autres jeunes de notre âge, note Jérémy. On sort peu avec nos potes, on ne boit jamais. On a aussi pris l'habitude d'étudier dans la camionnette durant les trajets. Et après les cours, soit on roule, soit on s'entraîne à la salle. Mais cela ne nous dérange pas. Ça fait partie de notre vie.»
«Aucun de nous trois ne considère tout ça comme des sacrifices, renchérit Arnaud. C'est notre passion, et nous avons la chance de la partager en famille.» Éric, l'instigateur de cette passion, sourit en écoutant ses fils. « C'est peut-être plus difficile pour leur mère. Chapeau à elle, qui est tombée dedans sans être passionnée et qui a toujours fait au mieux pour eux. Je pense qu'elle y a finalement pris goût.»
Des parents qui doivent aussi composer avec les risques liés au motocross. «Jérémy et Arnaud ont connu beaucoup de blessures, certaines plus graves que d'autres. Il y a eu des drames autour de nous. Il faut l'accepter. L'important c'est que nous soyons fiers de nos fils. Fiers de voir qu'ils peuvent s'investir dans leur passion et dans leurs études. Nous ne leur demandons qu'une seule chose, qu'ils s'investissent à fond dans ce qu'ils aiment.»