Waterloo et Virginal : jusqu’à 30 mois de prison pour deux plantations de cannabis
Une plantation de cannabis découverte en 2018 à Waterloo et une autre aménagée dans un entrepôt de Virginal étaient gérées par le même prévenu.
Publié le 02-05-2023 à 21h15 - Mis à jour le 02-05-2023 à 21h16
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Le 1er janvier 2018, la police intervient avenue des Sansonnets, suite à un différend sur la voie publique. Sur place, les agents remarquent la porte d’un garage grande ouverte et une forte odeur de cannabis qui émane de l’habitation. Rapidement, on constate que toute la maison est dédiée à la culture du cannabis. La plantation est en cours de démontage, mais le compteur électrique est toujours bidouillé pour éviter de payer toute la consommation des ventilateurs, lampes chauffantes et autres extracteurs d’air. Interrogé, le propriétaire donne le nom d’un locataire, qui a signé un bail en avril 2017 et lui paye chaque mois 1 100 €. Il s’agit d’un Bruxellois dont les revenus mensuels… n’atteignent pas le montant du loyer.
Il est apparu, comme souvent, que ce tiers n’est qu’un prête-nom. Derrière lui se cache Liridon D., d’Evere, déjà condamné à Anvers en 2016 dans un dossier de stups et à Bruxelles en 2021 (50 mois de prison) pour avoir géré des plantations. Des plaques d’immatriculation relevées par des riverains à l’avenue des Sansonnets lors d’agissements suspects permettent aussi d’identifier d’autres personnes qui gravitent autour de cette plantation-là.
Le 26 mais 2019, c’est à Virginal, rue de Tubize, dans un entre-pot, que l’on perquisitionne. Une plantation y est confiée à un homme en séjour illégal. Celui-ci avoue aux enquêteurs qu’on lui avait promis 10 000 € pour ce travail, mais qu’il n’a encore rien touché.
Ici aussi, l’entrepôt est loué par un prête-nom. En remontant la piste, les enquêteurs tombent à nouveau sur Liridon D. et son frère, dont la société paye certains loyers et dont le véhicule vient régulièrement sur place.
Devant le tribunal, Liridon D. niait son implication mais le jugement rendu ce mardi estime que ses dénégations sont dénuées de toute crédibilité. Une peine de 30 mois de prison ferme, complémentaires aux 50 mois infligés en 2021 à Bruxelles, lui est infligée. Liridon D. écope en plus d’une amende de 8 000 € et d’une confiscation de 15 000 €.
Son frère, qui n’était pas venu se défendre, est condamné par défaut à 18 mois de prison ferme, à 8 000 € d’amende et 5 000 € lui sont confisqués. Quant aux petites mains qui étaient utilisées pour louer les locaux ou s’occuper des deux plantations, les peines qui leur sont infligées vont de 15 mois d’emprisonnement à la suspension du prononcé, en fonction de leur implication dans le dossier et de leurs antécédents judiciaires.