Waterloo : styliste, Fany a trouvé sa voie et s’épanouit
En octobre 2021, Fany Vandenkerckhoven a un coup de foudre pour la couture. Depuis, la styliste a créé sa marque, Lily Green.
- Publié le 08-04-2023 à 07h11
C’est par des masques en tissu que Fany Vandenkerckhoven commence la couture. En pleine période Covid, elle venait d’acheter sa propre machine. "Il fallait que je m’essaie à quelque chose de petit et facile à faire." Ces masques, qu’elle crée pour elle à l’origine, plaisent et Fany reçoit quelques commandes. Elle décide alors de les vendre. Rapidement, elle sent que la couture la fait vibrer. "Quand je couds, je ne pense à rien. Je suis vraiment super concentrée. C’est un moment d’évasion. Je ne peux pas passer une journée sans coudre car c’est le truc dans lequel je suis douée. Cela me permet donc d’être confiante dans ce que je fais." Petite, elle avait quelques fois touché la machine à coudre de sa grand-mère. "J’ai le souvenir d’avoir cousu deux petits tops, mais c’est tout." Sa maman cousait elle aussi. "Elle faisait des choses simples comme des housses de coussin, des rideaux. Inconsciemment, j’ai un peu baigné dedans."
Après les masques, elle crée une banane en suivant un tutoriel sur YouTube. "Je l’ai portée en faisant mes courses et une vendeuse m’a demandé d’où elle venait et me l’a achetée, sourit Fany. C’est comme ça que petit à petit, les gens ont marqué leur intérêt." Après la banane, la styliste crée… son premier corset. "J’ai toujours été une grande fan du corset, à la fois féminin et assez fascinant. Je me disais que c’étaient des petits morceaux de tissu à manipuler et que ça ne devrait pas être trop compliqué."
Ces créations, Fany les vend via sa marque Lily Green. "Mon concept, c’est principalement du sur-mesure. J’aime avoir le contact avec la personne, qu’elle me communique ses envies de couleurs, de tissu, etc."
Deux boutiques
Lorsqu’elle a commencé à coudre, Fany imaginait produire des collections. Finalement, elle préfère "faire des projets un peu indépendants". "Il y a des choses que je couds pour moi, mais c’est toujours lié à un shooting ou un événement. Je n’ai pas le temps de coudre juste pour le plaisir. J’essaie que cela serve toujours à quelque chose." En plus des commandes via Instagram, elle vend aussi ses créations dans deux boutiques: ses bananes chez Bee Boutique, à Waterloo, ses trousses de toilettes chez Biocam, à Bruxelles. "Je n’ai même pas de site internet. Je pensais en faire un, mais c’est beaucoup de boulot et ça ne va rien m’apporter. J’aime discuter avec les gens, avoir leurs mesures. Cela fonctionne super bien comme ça."
Un dernier axe de Lily Green, c’est la récupération de vêtements de seconde main. "J’aime chiner de jolis vêtements, souvent de la lingerie et des robes de mariée que je ne vais pas transformer. Ce serait presque un sacrilège ! J’ai une trentaine de robes de mariée. Je fais beaucoup de shootings avec ces pièces, ou j’essaie de les revendre. Mais c’est une tout autre communication."