Antenne GSM : un permis de 2018 cassé pour Orange à Waterloo
Le Conseil d’État a annulé le permis permettant à Orange d’ériger un pylône de 30 mètres de haut pour 6 antennes non loin de la gare.
Publié le 12-01-2023 à 14h56 - Mis à jour le 12-01-2023 à 15h01
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Le Conseil d’État a annulé un permis pour la réalisation d’un site de radiocommunication, avenue des Pâquerettes, à Waterloo. Il avait été délivré, sur recours, le 12 janvier 2018 par le ministre régional de l’Aménagement de l’époque, Carlo Di Antonio (Les Engagés), à l’opérateur Orange.
Ce dernier souhaitait ériger un nouveau pylône d’une hauteur de 30 mètres pour six antennes, près du rond-point de l’avenue des Pâquerettes et de l’allée du Triage, non loin de la gare waterlootoise. Son objectif était "d’offrir un service de télécommunication mobile à l’Ouest de Waterloo", "une zone dans laquelle il n’existe pas encore de station de base et ce, afin, d’une part, d’assurer la couverture de la ligne de chemin de fer et, d’autre part, d’améliorer la qualité de service offert au Sud-Ouest et au Sud du projet", lit-on dans l’arrêt du Conseil d’État.
Dans un premier temps, le fonctionnaire délégué avait refusé d’octroyer le permis sollicité. Orange avait toutefois été en recours auprès du ministre régional qui, lui, octroyait le sésame. Mais trois sociétés immobilières qui portaient un projet à proximité de la future antenne avaient introduit un recours auprès de la plus haute juridiction administrative du royaume. De son côté, la Commune de Waterloo en faisait autant.
Le hic ? Une antenne utile que pour Orange
Le Conseil d’État justifie sa décision d’annuler le permis querellé car il est ambigu au niveau du respect ou non du principe de partage, à savoir une des quatre orientations du Schéma de développement de l’espace régional (SDER) voulant qu’une même infrastructure soit partagée par plusieurs opérateurs.
Or, l’antenne en question était destinée à Orange. Et même si l’opérateur affirme que le site est "partageable" avec d’autres, le Conseil d’État estime que cette affirmation est "non établie" et "ne permet pas de conclure que le principe de partage sera respecté".
La Commune de Waterloo avait d’ailleurs émis un avis défavorable sur le projet notamment pour le motif que l’antenne n’était utile qu’à Orange.
"L’endroit était aussi en contradiction avec le projet de PCAR qui, depuis, a été abandonné. Et il y avait un problème d’intégration paysagère, ce n’était pas l’endroit le plus judicieux pour installer cette antenne", complète la bourgmestre Florence Reuter que nous avons contactée.
À l’époque, la zone était en effet concernée par le projet de PCAR "Gare-Infante" (plan communal d’aménagement en révision du plan de secteur) en vue de modifier l’affectation de certaines parcelles en les faisant passer de zone d’activité économique industrielle - l’ancien parking Fiat - à zone d’habitat ou zone de services publics et d’équipements communautaires. Il était question de construire plusieurs centaines de logement ainsi qu’une école où se serait installé l’institut des Sacrés-Cœurs, à l’étroit dans ses locaux du centre-ville.
L’avenir de l’ancien parking Fiat reste à définir
En 2021, une demande de permis avait d’ailleurs été introduite pour la construction de l’école, avec une demande de dérogation au plan de secteur. "Mais le permis a été annulé sur recours, précise la bourgmestre. Actuellement, il n’y a pas de projet de révision du plan de secteur et nous rejetons tout projet de logements à cet endroit-là vu la densité d’habitations qui y est déjà très élevée aux alentours. L’avenir du site ? Il dépendra de ce que les propriétaires veulent faire et des discussions qu’on mènera avec eux. Il n’y en a pas encore eu, mais je pense que ça va recommencer."
Notons que le Conseil d’État ne s’est pas prononcé sur le recours de la Commune, ayant annulé le permis pour l’antenne après examen de l’autre recours.