Covid: la vie des avocats aussi bouleversée
Depuis près de deux ans, ce cabinet d’avocats d’affaires a vécu bien des changements fonctionnels. Mais aussi dans le monde judiciaire.
Publié le 09-01-2022 à 19h13
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Depuis mars 2020, début de la pandémie, la vie des cabinets d’avocats a été profondément bouleversée. Chaumontoise de naissance mais Guibertine d’adoption, la jeune quadragénaire Priscilla Peeters, du cabinet d’avocats waterlootois Alta Law, actif dans les domaines du droit des affaires, a vécu ce bouleversement avec son associé, le Nivellois, originaire de Quiévrain, Jean-Noël Bastenière (56 ans), cofondateur de celui-ci.
"Nous venions d'acquérir un grand écran couplé à un système de visioconférence afin de pouvoir nous réunir à plusieurs dans la salle de réunion et d'échanger avec d'autres confrères ou clients, explique ce dernier. Depuis le début de la pandémie, il est peu utilisé, chaque avocat étant le plus souvent en télétravail derrière son simple écran d'ordinateur. Mais lorsque la situation se normalisera, il restera des acquis comme le gain de temps des visioconférences qui évitent parfois de longs déplacements chronophages."
"Nos déplacements se sont évidemment réduits de manière conséquente, enchaîne Priscilla Peeters. Avec le bémol que pour la plupart des clients, le contact physique est rassurant. Et il nous permet aussi de sentir la personne et les problèmes qu'elle évoque."
En termes de management interne, le cabinet n’est plus le lieu d’échanges par excellence. Les heures de travail sont devenues plus élastiques. Les avocats ont dû se rendre disponibles en dehors des heures traditionnelles. Et réinventer les apéros décisionnels, convivialité oblige…
Au niveau des cours et tribunaux, pas mal de choses ont été chamboulées. "Il y a eu les audiences reportées et la nécessité de refaire des calendriers, l'augmentation des procédures écrites. Normalement, l'avocat plaide, sourit Jean-Noël Bastenière. Mais là, il y a moins de possibilités de comparaître. Et se baser uniquement sur l'écrit sans plaider diminue la possibilité de convaincre le tribunal. C'est la perte d'une possibilité de défendre le client. Nous nous sommes battus pour que l'écrit ne soit pas la règle. Et que nous puissions continuer à exposer au juge, avec conviction, les éléments phares du dossier pour l'éclairer au mieux, l'essence même de la plaidoirie".
Alta Law, issu d'un cabinet d'avocats fondé en 2004 sous le nom de Waterlaw, s'occupe particulièrement des entreprises en difficultés, mais aussi des réorganisations judiciaires, des faillites et des liquidations. Depuis peu, il a élargi son champ d'action au droit fiscal, social et commercial, ainsi qu'aux baux commerciaux et matières touchant la propriété intellectuelle. "Notre objectif est de présenter une palette de compétences pour les entreprises. De la constitution à l'optimisation." En moyenne, le cabinet ouvre chaque année plus de 300 dossiers concernant à la fois des personnes physiques et des sociétés.
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