RESTO | «Momo la crevette»: nobashi et obsiblue au menu
Jeter l’ancre à Waterloo pour goûter la nobashi ou l’obsiblue, pour des produits de la mer sur toute la ligne.
Publié le 31-08-2021 à 09h00
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LE NOM
Pourquoi Momo, pourquoi la crevette, pour ce restaurant amarré à Waterloo? Tout simplement parce que la maison fut créée il y a 15 ans par Moïse Merati qui avait été chef au Lolo la Crevette, de Kinshasa.
AUX COMMANDES
Thierry Vanholsbeek, un Carolo formé à l’école hôtelière de Namur, a d’abord eu une carrière de manager et gestionnaire dans des grands hôtels, à Durbuy Aventures,

à l’Atomium et même à l’OTAN pour le compte de Sodexo. En 2012, il s’est lancé à son compte avec La Tit Faim, sandwicherie-traiteur à Florennes, puis trois ans plus tard en rachetant Momo la Crevette.
À TABLE
Jusque-là, les seules crevettes proposées avaient été les petites grises de la mer du Nord, dans une croquette ou une tomate.
Le nouveau propriétaire a alors eu l’idée d’un concept original qui venait davantage coller à l’enseigne: une carte de onze variétés de crevettes, présentée comme on le fait pour les vins en précisant la texture, la couleur, l’origine. Les plus grosses sont les géantes de Taïwan et du Vietnam, la Black Tiger chinoise et la Carabineros des Caraïbes. La nobashi japonaise se mange mi-cuite. La plus rare est sans doute l’obsiblue, crustacé de luxe à la saveur salée sucrée, naturellement bleuté et élevé dans un lagon de Nouvelle-Calédonie. Elles ont été congelées dès la sortie de l’eau, par le procédé de la cryogénisation qui garantit la fraîcheur. Plateau de dégustation de 6 pièces à 29 et 47€.
Pour les goûter toutes: plateau royal à 95€. Défilent aussi les classiques de la mer: bouillabaisse et sole, bar et aile de raie, turbot gratiné au champagne avec une poêlée d’endives caramélisées. Nacer, le second de cuisine, parfume d’épices berbères la cassolette du pêcheur. La boîte de caviar est servie avec blinis et vodka (95€). Sur commande passée la veille: un homard, un plateau de fruits de mer ou une pièce de bœuf.
À BOIRE
Carte des vins de près de 100 références. Quelques rouges légers, mais surtout des blancs, bien sûr, dont certains grands bourgognes. Le Montrachet est parfait pour cette cuisine de la mer, à moins que, mieux encore, on ne préfère un champagne Pol Roger.
DANS LE DÉCOR
Tables nappées dans une longue salle en bleu et blanc à l’ambiance marine: bancs de poissons aux murs et maquettes de bateaux. Ce décor et cette carte des crevettes du monde pourraient très bien se dupliquer ailleurs. Le patron, qui n’est pas du genre à s’endormir, a toujours une idée derrière la tête. Pourquoi pas un jour un Momo la Crevette 2, par exemple dans le Namurois, sur une péniche en bord de Meuse?