Une motion contre la taxe kilométrique bruxelloise
Depuis que le gouvernement bruxellois a adopté un texte visant à instaurer une taxe kilométrique dite «intelligente» pour les déplacements dans la capitale, le projet suscite la colère en Brabant wallon.
Publié le 16-12-2020 à 06h51
Lundi, au conseil communal de Waterloo, la majorité de Florence Reuter, bourgmestre, a adopté une motion contre ce projet. «Cette décision, qui impacte de nombreux Wallons et Waterlootois, n’a pas fait l’objet d’une concertation. Or, la loi est claire: quand une décision qui impacte les autres Régions doit être prise, il faut une concertation. Ici, c’est un nouveau prélèvement fiscal sur le dos des Wallons, sans concertation et qui plus est, dans un contexte de crise difficile où tout le monde se bat pour mettre en place des mesures de soutien.»
Concrètement, la motion demande au Gouvernement wallon de défendre la volonté d’éviter la double taxation des Wallons.
Pour Écolo en revanche, ce projet «n'est pas qu'un outil fiscal destiné à renflouer les caisses de la Région bruxelloise, a lancé Iyad Alamat. C'est une taxe intelligente tournée vers l'avenir qui vise à influencer le comportement des automobilistes pour renoncer à leur voiture. Les Bruxellois sont les premiers impactés par le trafic et les problèmes de santé. Nos amis bruxellois sont en train de suffoquer et il serait plus juste de se demander ce qu'on pourrait faire pour les aider. Il faut engager un dialogue.»
Reprise de Florence Reuter: «Ce n'est pas le fond que nous attaquons. La volonté de tous est bien de réduire l'utilisation de la voiture, mais il faut des alternatives correctes. Là, on se trouve dans une politique du fait accompli. C'est la méthode qui est inacceptable.»
Au final, le MR a voté la motion alors qu’Écolo votait non et que Mieux Vivre à Waterloo s’abstenait.