Bicentenaire « +1 » : on rebat le pavé et on fait le bilan
Dimanche, le centre de Braine-l’Alleud a vu défiler une centaine de figurants en costume d’époque napoléonienne.
Publié le 20-06-2016 à 06h00
De la place Abbé Renard à l’église Saint-Étienne, le cortège d’hommes et de chevaux a traversé le centre brainois au son des tambours, grosses caisses et cuivres. Après trois quarts d’heure de défilé, ponctué d’une pause musicale dans le parc du centre, le cortège a rendu hommage aux morts et aux blessés en déposant une gerbe de fleurs au pied de l’église Saint-Étienne, où les blessés furent soignés il y a 201 ans.
Les figurants et la foule se sont dispersés après une Brabançonne, une Marseillaise et un «Vive l’empereur!». Les uns ont inauguré une promenade historique jusqu’au bivouac installé à l’ombre de la butte, les autres ont visionné le court-métrage «Contre-champ», du réalisateur Michaëm De Nijs, d’origine brainoise.
40€ pour chaque euro public investi
Un an après le bicentenaire, l’ASBL organisatrice du gigantesque événement s’est félicitée des retombées de la semaine de feu qu’elle a assumé en juin 2015. Les voyants sont au vert sur tous les plans: de la logistique à l’économique, en passant bien sûr par la sécurité et la publicité dont ont joui l’événement et la région. L’ASBL, la société de communication VO Verhulst, l’intercommunale (Braine-l’Alleud, Genappe, Lasne et Waterloo), les pouvoirs provinciaux et régionaux ainsi que les services de police et de pompiers ont su combiner leurs efforts pour un résultat positif.
Ce n'était pas gagné, explique l'administrateur délégué de Waterloo 1815 Vincent Scourneau: «Un an et demi avant le bicentenaire, il a fallu partir de presque zéro!» Première difficulté en amont, sur laquelle «4 à 5 ans ont été perdus» : les travaux sur le site devaient respecter un timing très serré pour s'intégrer aux festivités (mission presque accomplie: il a fallu masquer les finitions manquantes).
Malgré ces délais très courts, les chiffres impressionnants témoignent du succès de l’opération. Les reconstitutions affichaient complet avec 120 000 spectateurs, dont 8 000 qui ont liquidé autant de places supplémentaires en 2 h. Le bivouac et le spectacle Inferno ont attiré respectivement 30 000 et 12 000 personnes. Cette affluence était composée de 76 nationalités, et 38% des tickets ont été vendus à l’étranger, surtout en France. 80 pays étaient représentés au sein des quelque 6 226 reconstitueurs et leurs accompagnateurs. Pour gérer tout ça, le staff a pu compter sur près de 2 600 membres et des centaines de bénévoles.
Sur le plan financier, l’organisation affiche un rendement exceptionnel: sur 1,1 million d’euros de fonds publics investi, le retour économique sur la semaine du bicentenaire s’élève à environ 40 millions. Sur la durée, aucun chiffre n’est présenté, mais l’événement a fait la publicité du champ de bataille, à la popularité renouvelée l’an passé.
Les comptes de l’ASBL Waterloo 1815 sont également au vert, enregistrant un boni sur l’année du bicentenaire. Les sous qui restent dans les caisses seront écoulés jusqu’en fin d’année, où le dernier contrat de l’ASBL s’achèvera. L’ASBL devra alors choisir son destin lors de son assemblée générale: la liquidation, la mise en veille ou la poursuite dans la lignée du bicentenaire.