Waterloo se fait beau pour les touristes
Cette année plus que jamais, les attractions touristiques qui parsèment le champ de la bataille de Waterloo se doivent d’être irréprochables. Après différents chantiers, rénovationset remises au goût du jour, elles se présentent enfin sur leur 31 pour séduire les touristes lors des festivités du bicentenaire, mais aussi par après.
Publié le 04-06-2015 à 06h00
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Entre Paris et Amsterdam, Bruxelles et l’aéroport de Charleroi, le hameau du Lion est une étape incontournable du tourisme historique. Le Centre du visiteur accueille d’ailleurs chaque année 300.000 touristes. Et cette fréquentation devrait encore être dopée par le nouveau mémorial (lire ci-contre) et d’autres investissements autour du champ de bataille, comme la rénovation du Panorama et de la ferme du Caillou.
Les touristes y viennent d'Europe et d'ailleurs. Parmi eux, de nombreux Français gravissent les 226 marches de la butte du Lion. «Si la montée est si pénible, c'est sans doute parce qu'on est du côté des Anglais», plaisante un gaulois d'un certain âge.
Du haut du tertre, le regard embrasse l’ensemble du champ de bataille. Il est alors facile de se rendre compte de ce que purent être les formations en carré de l’infanterie ou des déploiements de la cavalerie. Une table d’orientation indique les positions défendues aux différentes étapes de la bataille. Si la France a perdu et les monarchies européennes ont gagné, les idées de la révolution font inexorablement leur chemin dans tous les esprits.
Le tumulus de 40 mètres de haut est érigé à l'endroit présumé où le prince d'Orange fut blessé avant de devenir roi des Pays-Bas. Il a fallu trois années, de 1823 à 1826, pour élever cet immense cône de terre. Le lion juché au sommet symbolise la victoire des monarchies. En s'appuyant sur le globe, «il annonce le repos que l'Europe a conquis dans les plaines de Waterloo», écrit son architecte.
Panorama guerrier
À côté du Centre du visiteur, le Panorama, vaste bâtiment circulaire, abrite la toile peinte par Louis Dumoulin en 1912 pour la célébration du premier centenaire de la bataille. Cette gigantesque fresque atteint des dimensions spectaculaires, dignes de son sujet éminemment dramatique: 110 m de circonférence sur 12 m de haut. Rénové en 2008, il offre une perspective et une sensation de 3D qui confèrent un certain réalisme aux combats. À cela s’ajoutent les bruits de sabre, les charges de cavalerie, les tirs de canon, les clairons et les cris de l’infanterie.
Le dernier Q.G. de Napoléon
À la veille du bicentenaire, le Dernier Quartier Général de Napoléon doit rouvrir ses portes pour compléter l'offre au visiteur. Sa scénographie est revue pour se centrer sur la nuit du 17 juin 1815, la veille de la bataille, comme le souligne Laurent Fabri, de l'Agence Interiors: «On est sur les traces de Napoléon, un personnage emblématique qui a bouleversé l'Europe et le monde. Trois des cinq salles du musée sont authentiques: Napoléon y était. Peu de lieux peuvent en dire autant. »
Pour visiter ces attractions touristiques, la Maison du tourisme de Waterloo, entre autres, propose un Pass 1815. Celui-ci comprend la visite du hameau du Lion, l’entrée au musée Wellington et au Dernier Quartier Général de Napoléon, le tout se monnayant entre 19 et 13€.