Les soins aux blessés ? Très sommaires…
Des milliers de blessés ont succombé après la bataille, par manque de soins ou parce que les méthodes utilisées étaient plus que sommaires.
Publié le 04-06-2015 à 06h00
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Du côté allié, au matin du 18 juin 1815, un hôpital de campagne est par précaution installé à la ferme de Mont-Saint-Jean. On crée aussi des postes d’accueil où poser des pansements aux blessés dans des habitations de Mont-Saint-Jean et de Joli-Bois, à Waterloo. On y trouve de la paille sur le sol en terre battue et des litières, certes sommaires, mais propres.
Du côté français, le chirurgien en chef de la Grande Armée Dominique-Jean Larrey, toujours considéré aujourd’hui comme le père de la médecine militaire d’urgence, met en place un hôpital de campagne à la Belle-Alliance. Après le départ des Français, au soir de la bataille, les chirurgiens anglais prennent possession de la Belle-Alliance et y poursuivent leurs opérations et leurs amputations durant toute la nuit.
Aucun anesthésique
À cette époque, les médecins militaires ne disposent d’aucun anesthésique. Le seul moyen de sauver un blessé dont un membre est touché, par exemple par des fractures sévères, est l’amputation pure et simple et la plus rapide possible, de manière à éviter une gangrène.
Dans son Waterloo, la campagne de 1815, feu Jacques Logie mentionne que «les blessures par balles de mousquet ou mitraille étaient aussi particulièrement dangereuses. Les os à l’état d’esquilles, les chairs écrasées, les débris de vêtements dans les plaies faisaient de celles-ci un terrain idéal pour une invasion microbienne, une gangrène, un tétanos…» L’asepsie est inconnue: aucune stérilisation des bistouris ou des scies à amputation n’est donc pratiquée.
Durant les jours qui suivent la bataille, des blessés sont répartis et aussi soignés en nombre, notamment à Nivelles, Braine-l’Alleud et Bruxelles.