330.000 combattants et 46.000 pertes humaines
Le choc du 18 juin 1815 voit s’affronter plus de 330.000 combattants.Le montant total des pertes humaines est estimé à environ 46.000 hommes.
Publié le 04-06-2015 à 06h00
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Lors de l’affrontement du 18 juin 1815, l’ordre de bataille est particulièrement conséquent. Le total des effectifs français de l’armée du Nord de Napoléon Bonaparte s’élève à 90.000 fantassins, 22.000 cavaliers et 366 pièces d’artillerie. Du côté allié, les Anglo-Hollandais de Wellington alignent 86.000 fantassins, 13.500 cavaliers et 222 canons. Et les Prussiens de l’armée du Bas-Rhin, commandés par Blücher, comptent 105 000 fantassins, 12.000 cavaliers et 312 bouches à feu. C’est ce que rapporte feu l’historien lasnois Jacques Logie dans son livre Waterloo, la campagne de 1815. L’ensemble de la bataille a donc rassemblé, les deux camps confondus, près de 330.000 combattants.
46.000 morts et disparus
Au soir de la bataille, des milliers de morts, de mourants et de blessés jonchent la campagne ou s’entassent dans les hôpitaux de fortune. Sans compter des milliers de chevaux morts ou agonisants. Les historiens estiment que la totalité des pertes humaines directes (le jour du combat, sur le site même) se monte à environ 11.000 hommes. Soit environ 2.750 hommes côté anglo-hollandais, 1.250 côté prussien et surtout 7.000 hommes dans le camp français. Des chiffres auxquels il faut rajouter 13.500 disparus dans les rangs alliés et 20.000 disparus du côté français, notamment du fait de désertions.
Dans les semaines qui suivent, nombre de combattants qui n’avaient pas perdu la vie sur le champ de bataille décèdent encore de complications et de gangrène (les antibiotiques n’existaient pas…). Le montant total des pertes, comprenant les tués, les disparus le jour de la bataille et ceux qui meurent durant les semaines qui suivirent est estimé à environ 46.000 hommes.
En ce qui concerne les batailles napoléoniennes, celle de Waterloo ne se classe pourtant qu’en troisième position en matière de pertes humaines, derrière celles de Leipzig (110.000 morts) et de la Moskova (90.000 morts). Durant les guerres napoléoniennes (de 1803 à 1815) et du côté français, les pertes humaines sont estimées à 1.800.000 hommes, dont 370.000 soldats tués au combat et 800.000 autres morts de maladie ou de froid, principalement durant la campagne de Russie de 1812. Du côté des alliés (Britanniques, Espagnols, Autrichiens, Prussiens, Russes, Italiens…), les pertes sont estimées à environ 2.000.000 d’hommes.
6 millions de victimes en 12 ans
Les pertes civiles durant les guerres napoléoniennes sont quant à elles impossibles à estimer avec une raisonnable précision. Si les pertes militaires sont estimées à environ 3.800.000 hommes au total, les pertes civiles se montent pour certains historiens jusqu’à 3.000.000 de personnes. Les guerres napoléoniennes auraient donc fait environ 6.000.000 de morts en une douzaine d’années.