SÉRIE D’ÉTÉ | Avalam, le jeu belge le plus primé
Le Walhinois Philippe Deweys a créé le jeu Avalam pour lequel il a reçu de nombreux prix, sans toutefois pouvoir faire décoller les ventes.
Publié le 05-08-2020 à 07h01
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Rien ne prédestinait le Walhinois Philppe Deweys à concevoir des jeux de société: «Au début, j'étais attiré par la musique et la littérature. Ma sœur était une grande fan de Claude François, il me sortait par tous les pores de la peau. Pour m'entendre avec ma sœur, je chantais du Clo-Clo. Je le faisais à l'école, le vendredi en fin de semaine ou lors des remises des prix, explique Philippe Deweys. J'écrivais aussi des poèmes, j'adorais les jeux de mots. J'ai écrit mon premier recueil de poèmes vers mes 14 ans et j'ai été accepté aux éditions de Saint-Germain des Prés à Paris. J'ai participé à Jeunes Talents à la RTBF. J'ai fait mon premier disque à 18 ans. J'ai alors été confronté aux maisons de disques qui m'imposaient ce que je devais faire. J'ai eu de gros doutes sur ma capacité à créer.»
Il décide alors de changer d'orientation. «Je ne gagnais pas d'argent. Je me suis dit que si j'étais encore capable de créer, je devais m'orienter vers un secteur que je ne connaissais pas.»
Il ignorait tout du domaine du jeu. «C'est dans mon bain que j'ai eu l'idée de pions qui s'empile. J'ai créé une première édition d'Avalam. Directement, il a reçu le prix du meilleur jeu en Belgique, l'AS d'or à Cannes, l'équivalent du Goncourt en littérature et encore un six sur six au Québec ou d'autres prix comme le Mensa Select aux USA qui désignait les cinq meilleurs jeux au monde. On était au milieu des années '90.»
Le bon partenaire et des projets en vue
Le jeu est alors promis à une carrière extraordinaire. «Mais les ventes n'ont pas suivi à cause d'un problème de gestion malgré les succès au niveau de la notoriété. Je cherche encore aujourd'hui quelqu'un qui puisse apporter de la notoriété à ce jeu.»
Avec Vincent Selenne, directeur d'Art Of Games, il a été décidé de relancer le jeu il y a dix ans. «On a connu un beau succès mais aujourd'hui le jeu dort à nouveau gentiment. J'espère lui donner une nouvelle carrière, j'ai un nouveau principe avec des règles qui évoluent.»
Philippe Deweys a créé d'autres jeux, qu'il lancera sur le marché dès qu'un projet solide se met en place. «Notamment Hypnooz, un jeu de carte avec une seule règle. J'ai aussi imaginé Le bon partenaire, un jeu télévisé avec une version familiale. Le seul jeu de questions auxquels on ne peut pas répondre. Il est en développement, je veux aller au bout de ce projet.»
LES JEUX QU’IL VOUS CONSEILLE

Ta mère en slip.
«Un jeu, ce n’est pas que réfléchir. Il faut pouvoir s’amuser, avoir des émotions, on s’amuse beaucoup ici.»
Il se joue dès 10 ans, de 2 et 6 joueurs. Les joueurs doivent deviner la combinaison qu’ils ont sur leurs lunettes. Ils vont découvrir leurs personnages en même temps. Il y a des centaines de combinaisons loufoques.

Qantik mini.
«C’est un jeu d’abstraction, comme Avalam. J’adore la société Gigamic qui fait de beaux jeux.»
Il se joue dès 8 ans, à 2 joueurs. Le but est d’être le premier joueur à placer la quatrième forme différente d’une ligne, d’une colonne ou d’une zone carrée. Le premier qui y arrive l’emporte. Chaque joueur pose tour à tour une pièce sur le plateau.

DAR.
«DAR, un jeu de Vincent Selenne. C’est un jeu de stratégie intelligent.»
Il se joue de 2 à 4 joueurs, de 9 à 99 ans, avec un plateau modulable. Il faut déplacer des baguettes pour créer quatre territoires sur le plateau. Si on est majoritaire ou égalitaire dans un de ces territoires, on peut y placer un cristal de sa couleur. Le but: contrôler un maximum des 9 zones de jeu.