Un hébergement collectif pour 7 Soudanais
Une cinquantaine de Walhinois se sont mobilisés pour accueillir des migrants dans une salle communale.
Publié le 09-05-2020 à 06h49
Par crainte de ne pas pouvoir respecter toutes les mesures sanitaires, la Commune de Walhain avait suspendu son hébergement collectif à la cure de Nil. «Au tout début, l'accueil s'est fait à la salle paroissiale de Walhain, à l'initiative de Nabil Azer Nessim. Tous les mardis, en soirée, les réfugiés étaient hébergés. Puis, ça a pris de l'ampleur et un groupe de citoyens s'est greffé au projet, avant que l'on doive fermer cet endroit, à contrecœur, quand le confinement a commencé», indique Isabelle Van Bavel, échevine en charge des Affaires sociales.
Sauf que ce confinement est également très pénible pour les migrants qui se trouvent dans la capitale. «Et Jacqueline De Maegd, une citoyenne très active dans ce domaine, nous a interpellés il y a deux ou trois semaines en nous disant qu'un groupe de sept réfugiés n'avait aucune solution pour se loger à Bruxelles. Le collège a donc pris la décision de mettre une salle à leur disposition, en signant une convention avec le groupe de citoyens walhinois», ajoute l'échevine. Et des mesures ont été prises pour que l'hébergement de ces sept migrants se déroule sans le moindre danger, malgré la pandémie. «La salle ne se trouve pas dans le centre du village, les riverains ont été informés et la nouvelle a été bien accueillie.»
Si la Commune de Walhain a donné un petit coup de pouce, c’est d’abord grâce à la bonne volonté de ce groupe d’une cinquantaine de citoyens que ce projet a vu le jour. Pour que les tâches ne soient pas trop lourdes et que les volontaires ne s’épuisent pas, plusieurs petits groupes ont été formés: le premier pour accompagner et encadrer les «invités»; le deuxième pour s’occuper des lessives; le troisième pour assurer le contact avec des commerçants solidaires et bénéficier de leurs invendus; et le dernier, qui offre surtout des dons alimentaires.
«Nous n'avons pas fixé une date limite pour l'occupation de la salle. Les migrants peuvent y rester tant qu'ils veulent, d'autant plus qu'on ne sait pas jusqu'à quand durera le confinement», poursuit Isabelle Van Bavel.
Cette initiative s’inscrit, tout comme c’est le cas à Chastre, dans le cadre du projet «Walhain commune hospitalière». Et elle se veut pérenne, pas question d’y mettre fin lorsque le Covid-19 aura disparu, même si les modalités changeront probablement. Le groupe de citoyens s’est d’ailleurs associé avec la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés avec laquelle il entend poursuivre sa collaboration.
Toute personne qui souhaite participer au projet peut contacter Jacqueline De Maegd (0476 85 07 12, jac.demaegd@gmail.com).