Villers-la-Ville : le secret de Maria, 100 ans, c’est d’être bien entourée
Née à Dreumont en 1923, Maria Vausort a multiplié les déménagements mais c’est à Villers qu’elle vient de fêter son 100e anniversaire.
- Publié le 06-06-2023 à 21h01
- Mis à jour le 06-06-2023 à 21h02
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2C7DKHII3JCBHA72AVL2NBGDPU.jpg)
Vivant aujourd’hui entourée des membres de sa famille à Villers, Maria Vausort vient de souffler sa centième bougie dans sa commune d’origine, puisqu’elle est née à Dreumont en 1923. Mais la centenaire a eu une vie active, et a connu une multitude de déménagements. Sans jamais rester seule, et c’est pour elle un des secrets de longévité: être bien entourée, rester aux contacts des petits-enfants puis des arrière-petits-enfants.
C’est à Marbais qu’elle est allée à l’école maternelle, avant que ses parents déménagent à Mellet. Elle a donc poursuivi sa scolarité en primaire à Gosselies. "Nous avons fait quatre maisons différentes: maman avait un peu la bougeotte, confie la centenaire. Elle adorait retapisser, remettre en état notre maison de location. Et puis à peine les travaux finis, elle visait une autre maison…"
Et puis il y eut des déménagements forcés: en 1940, c’est à vélo que la famille prend la route de l’exil vers la France. Maria se souvient de ce voyage effrayant, mais aussi d’une surprise heureuse au retour: son chien, qu’elle n’avait pas pu emporter, l’attendait dans le jardin lorsqu’elle est rentrée, s’étant apparemment débrouillé seul durant des mois. La guerre étant surtout un lot de malheurs, la centenaire a perdu son frère, qui était soldat et est décédé en 1945 lors d’un bombardement.
Après un nouveau déménagement, elle est revenue en terre villersoise et c’est à Marbisoux qu’elle a rencontré Louis, qui est devenu son époux. À 26 ans, désormais maman, Marie a. déménagé. Pas très loin puisqu’à Marbais, elle a tenu durant dix ans l’épicerie du village, qui s’appelait Servir. Et lorsque l’enseigne lui a proposé de gérer un autre magasin, elle a relevé le défi et est partie à Wavre. Avant de revenir à Marbais, pour soigner sa mère dont la santé avait décliné. Elle a alors habité à la Grand-Route, avant que Louis et elle retapent une maison qu’ils achètent à la rue du Camp. La caravane, utilisée pour loger durant les travaux, a donné des idées puisque la famille est devenue adepte du camping, pour des vacances en bord de Semois.
Désormais "fixée" à Marbais, Maria s’est impliquée dans la vie associative, participant notamment aux activités des 3 x 20 et de Vie féminine. Le dernier déménagement de la centenaire s’est fait par la suite, après le décès de Louis: elle a laissé la maison de la rue du Camp à un petit-fils, et a été accueillie par sa fille et son gendre.