Villers-la-Ville/Court-Saint-Étienne : de la prison ferme malgré la minorité de l’auteur
Impliqué notamment dans le vol avec violence devant l’agence Belfius de Villers, un mineur d’âge écope de 50 mois, dont 30 mois de prison ferme.
- Publié le 01-06-2023 à 20h36
- Mis à jour le 01-06-2023 à 20h37
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En janvier dernier, un des auteurs de l’agression violente subie par une septuagénaire sur le parking de l’agence Belfius de Villers, le 19 octobre 2021, avait écopé de 6 ans de prison devant le tribunal correctionnel du Brabant wallon. Ce jeudi, un autre jugement est tombé dans cette affaire. Il concerne un des complices qui, à l’époque des faits, était en réalité mineur d’âge. Mais le jeune homme a commis d’autres faits violents et d’autres vols à la même époque dans la région de Villers-la-Ville et Court-Saint-Étienne, si bien que les juridictions de la jeunesse, constatant l’échec des mesures de protection qu’elles avaient tenté de mettre sur pied, ont fini par se dessaisir de son dossier.
Un braquage et un vol à Court-Saint-Étienne
Devant le tribunal correctionnel il y a deux semaines, le mineur d’âge qui avait été intercepté suite à l’appui d’un hélicoptère de la police fédérale après les faits de Villers, devait aussi s’expliquer sur le braquage d’un magasin de nuit de Court-Saint-Étienne. C’était le 13 octobre 2021 et les auteurs, armés, avaient emporté des bouteilles d’alcool, des paquets de cigarettes ainsi qu’une somme d’environ 500 € qui se trouvait dans la caisse. Le jeune homme s’était également rendu coupable d’un vol avec effraction, en septembre 2021, toujours à Court-Saint-Étienne. Certains objets avaient été retrouvés chez lui lors d’une perquisition.
La défense, à l’audience, avait plaidé pour obtenir une peine de travail mais ce n’est pas dans ce sens qu’a tranché le tribunal correctionnel ce jeudi 1er juin 2023. Le jugement souligne l’extrême gravité des faits commis, les conséquences particulièrement dommageables pour les victimes et le caractère "odieux" de l’agression commise à Villers sur une dame âgée. Il constate aussi l’absence d’impact des décisions antérieures des juridictions de la jeunesse sur l’état d’esprit du prévenu, bien ancré dans la délinquance malgré son jeune âge. L’absence de remise en question est aussi pointée, tout comme la finalité des poursuites qui est aussi de protéger la société…
Le prévenu écope dès lors de 50 mois de prison, avec un sursis pour la partie de cette peine qui excède 30 mois d’emprisonnement ferme. Ce sursis partiel est probatoire, et sa durée est fixée à cinq ans. Pour en bénéficier, le jeune homme devra notamment se prêter à un suivi médico-psychologique régulier.