Villers-la-Ville: Renée Brocal-Evrard, villersoise, centenaire et… romancière
Renée Brocal-Evrard a été fêtée samedi à l’hôtel des ruines, où elle est née il y a 100 ans. La centenaire vient de sortir son premier roman.
Publié le 21-05-2023 à 14h26 - Mis à jour le 21-05-2023 à 15h02
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À coup sûr, c’est une centenaire sortant de l’ordinaire qui a été mise à l’honneur, ce samedi sur le site de l’abbaye de Villers. Villersoise jusqu’au bout des ongles, Renée Brocal-Evrard est née à l’hôtel des Ruines, sa famille exploitant sur place deux établissements hôteliers. Même si la "vraie" date, ce sera ce mardi – elle est née le 23 mai 1923 -, la famille était réunie sur les marches de ce même hôtel des ruines, samedi matin, pour accueillir Renée qui s’était auparavant offert une petite traversée du village… en calèche.
"Il y a deux mois, elle nous a dit qu’elle aimerait bien arriver en calèche. On lui a d’abord demandé si elle se prenait pour la reine d’Angleterre et puis finalement, nous nous sommes dit qu’à 100 ans, on peut bien s’offrir une petite fantaisie, sourit un de ses petits-fils, Thierry Ascarez. C’est vrai que c’est une bonne vivante, qui boit sa petite bière à midi, mais qui a aussi toujours eu beaucoup de courage. Elle sait gérer les soucis, elle a travaillé jusqu’à 78 ans et aujourd’hui, à 100 ans, il n’est pas question qu’elle entre dans un home. Elle continue à vivre seule chez elle, elle cuisine, elle a des valeurs très saines."
Ceux qui étaient présents samedi midi à l’abbaye ont également vu Renée Brocal-Evrard, après être descendue de la calèche, se remettre un peu de cette balade en… dansant sur l’air du Petit vin blanc joué pour elle en live par des musiciens qui attendaient son arrivée.
Saluer le cocher du jour et le remercier pour s’être prêté au jeu, poser pour la photo de famille sur les marches de l’hôtel des ruines, répondre aux interviews, rattraper au passage un petit-fils passant par là pour le serrer contre elle, Renée était, comme d’habitude, à la manœuvre lors de cette petite cérémonie.
La nouvelle centenaire, très fière d’être villersoise, a eu trois filles et un garçon, et tient les comptes précis de ses descendants. "Huit petits-enfants, et 14 arrière-petits-fils. Et si c’est possible, je voudrais bien encore passer un an ou deux avec eux !", précise-t-elle.
Ayant grandi au sein du site cistercien, Renée Brocal-Evrard a gardé de nombreux souvenirs et a rédigé trois livres historiques sur Villers-la-Ville. C’est que depuis qu’un de ses professeurs l’a encouragée à écrire des poèmes au pensionnat, elle s’est toujours intéressée à l’écriture. Il y a quelques années, elle a aussi confié à ses proches qu’elle avait une idée de roman, et ils l’ont encouragée à se lancer.
Il a fallu un peu de temps, la famille a retranscrit sur ordinateur les feuillets que Renée avait écrits à la main, et le roman vient de sortir pour marquer le centenaire de la Villersoise. Il est intitulé Chère Marianne et raconte la vie d’une orpheline d’origine bretonne, engagée au sein d’une famille de nobles de l’Auxerrois. Un site internet ( www.cheremarianne.com) permet d’en savoir un peu plus et de commander l’ouvrage.
"C’est la vie d’une femme avec ses drames et ses bonheurs. Vous verrez, c’est passionnant", sourit la centenaire.