Villers-la-Ville : la vente de Voo à Orange rapportera 3 millions d’euros à la Commune
La majeure partie de cet argent sera placée dans le fonds de réserve extraordinaire.
Publié le 02-05-2023 à 21h10 - Mis à jour le 02-05-2023 à 21h11
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L’opération est complexe à résumer mais concerne la vente du téléopérateur Voo par l’intercommunale Enodia (ex-Publifin) au groupe français Orange. Brutélé, dont certaines Communes étaient actionnaires et qui était elle-même actionnaire de Voo, faisait aussi partie de cette vente, laquelle a été à présent validée par l’Union européenne. Parmi les Communes actionnaires de Brutélé figurent Villers-la-Ville et au conseil communal de la semaine dernière, un point concernait le prix de la vente qui sera rétrocédé aux Communes actionnaires, ainsi que certaines garanties à mettre en place.
Pour faire simple, Villers-la-Ville devrait se voir attribuer 3 millions d’euros. Mais les différentes Communes concernées ont estimé qu’il était prudent de mettre 10% (300 000 € dans le cas de Villers-la-Ville) dans un fonds de réserve pour gérer en commun les problèmes qui pourraient apparaître dans le cadre de cette vente, et le fonds de pension du personnel de Brutélé. "Vu la technicité du dossier, un bureau d’avocats va gérer cela pour les Communes, a expliqué le bourgmestre, Emmanuel Burton. Comme en plus, il y a pas mal de différences entre les Communes concernées, ce n’est pas plus mal que des personnes extérieures gèrent tout cela."
Nadia El Abassi (Écolo) a regretté que des représentants de Brutélé ne viennent pas expliquer cette opération devant les conseils communaux, afin que chacun comprenne la convention. "Enodia, c’est l’ancien Publifin: c’est intéressant de se poser des questions…", a appuyé la conseillère de l’opposition.
Pour le bourgmestre, des discussions ont déjà eu lieu au niveau du conseil d’administration et de l’assemblée générale, où l’ensemble des partis sont représentés. De plus, des réunions ont eu lieu également dans les différentes instances des partis politiques traditionnels pour trancher ces questions.
"Ce qui importe aujourd’hui, c’est que l’ensemble des conseils communaux concernés décident la même chose avant le 31 mai, pour avancer dans cette vente, a conclu le maïeur. Ce qui permettra de récupérer l’argent des parts prises par Villers-la-Ville, et ce n’est pas négligeable."
Lors du vote, l’ensemble des conseillers ont choisi le "oui", à l’exception de Nadia El Abassi, qui s’est abstenue.
Si on déduit les 10% à verser dans le "pot commun" afin de gérer les éventuelles complications, Villers récupérera en net 2,7 millions d’euros. L’idée est de mettre ce montant dans le fonds de réserve extraordinaire pour assurer les projets futurs de la Commune. "On a encore vu, avec le Covid , qu’il faut être précautionneux, a ajouté Emmanuel Burton. Depuis, les crises se sont succédé. Avec un tel montant, il y a moyen de financer le volet extraordinaire du budget communal pour plusieurs années. Mais il faut regarder de manière intelligente la meilleure manière d’utiliser la trésorerie alors que les taux sont à la hausse."