Villers-la-Ville : Julie Sorel aide les autres à se reconstruire
Depuis mars 2022, Julie Sorel est coach relationnelle. Elle a transformé sa propre expérience de violences pour aider les autres.
Publié le 13-01-2023 à 20h17
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Pendant plusieurs années, Julie Sorel a vécu une relation destructrice. Victime à la fois de violences psychologique, physique, budgétaire et sexuelle, elle a décidé de reprendre sa vie en main et d’aider celles et ceux qui vivent des situations similaires. Depuis mars 2022, elle est coach relationnelle. "Il y a deux ans et demi, je me suis séparée d’une personne de type pervers narcissique. J’ai été diagnostiquée en stress post-traumatique. J’ai vraiment ressenti le besoin de transformer cette expérience de violences hyper négative en quelque chose de positif."
En cherchant comment le faire, elle découvre le coaching et suit une formation à la Leading & Coaching Academy de Waterloo. "C’est quelque chose qui fait qu’on est maître de sa vie et c’est clairement ce dont j’avais besoin. J’ai repris les rênes de ma vie, que j’avais laissées pendant plusieurs années à d’autres personnes. Quand j’ai vu tout ce que ça m’avait apporté, j’ai ressenti le besoin de transmettre et d’aider les personnes qui vivent des relations destructrices. Leur montrer que c’est possible de s’en sortir, d’être heureux et pleinement soi."
« Le grand danger est de remplacer une dépendance par une autre »
Dès les premières heures de formation, Julie sent que ce métier est fait pour elle. Auparavant fonctionnaire, salariée, puis indépendante, se relancer dans l’entreprenariat lui faisait pourtant peur. "En tant que coach, on est la béquille sur laquelle les gens peuvent s’appuyer. Mais le grand danger est de remplacer une dépendance par une autre. Il faut trouver un équilibre, redonner aux personnes leur autonomie sans qu’elles ne deviennent dépendantes de moi. Je me mettais moi-même cette pression. Et en même temps, j’avais le sourire de voir certaines prises de conscience. Je me souviendrai très longtemps d’une coachée qui m’a dit: “Mais en fait, je suis maîtresse de ma vie”."
Aujourd’hui, Julie reçoit chez elle, à Sart-Dames-Avelines, en présentiel ou virtuel, ainsi qu’au Centre Go Well de Nivelles. Elle recevra aussi à Enghien à partir du mois de février. Dans un premier temps, elle avait imaginé avoir son propre centre. Après plusieurs démarches qui n’ont pas abouti, elle a temporairement abandonné cette idée. "Je me suis dit que l’univers me faisait passer un message. Pour l’instant, ce n’est pas par là que je dois aller, mais ça reviendra certainement."
Son métier, sa mission
Actuellement, elle suit une formation en EFT Pro, une "technique de libération émotionnelle". "C’est une technique scientifiquement prouvée qui libère les traumas. Je trouvais que c’était un bon complément à ma formation de coach pour pouvoir aider les personnes avec des traumatismes liés à la violence et leur proposer un autre accompagnement."
Son métier, Julie le considère comme sa mission. "J’ai besoin d’apporter quelque chose de positif d’une expérience très négative, de pouvoir aider et dire: si j’y suis arrivée, vous pouvez le faire. Je n’ai rien d’exceptionnel. Je n’ai pas dit que le parcours était facile, loin de là, mais il est possible. C’est vraiment le message que je veux faire passer."