«Roméo et Juliette» bientôt dans les ruines
L’équipe technique et les treize comédiens se préparent pour le spectacle d’été dans les ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville. Sous la houlette du metteur en scène Thierry Debroux, les répétitions laissent entrevoir une version dynamique, moderne, mais aussi accessible d’un « Roméo et Juliette » destiné à un public familial. À voir dès le mardi 12 juillet.
Publié le 28-06-2022 à 06h00
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Voilà 35 ans que le théâtre trouve un écrin de choix, chaque été, dans les ruines de l’ancienne abbaye cistercienne de Villers-la-Ville, nichée au cœur du Brabant wallon.
Le soir venu, ces vieilles pierres se drapent de poésie. Elles ne sont pas étrangères à Thierry Debroux. À Villers-la-Ville, il a mis en scène Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand en 2019 et joué dans Macbeth de Shakespeare en 2003.
Directeur du Théâtre du Parc, à Bruxelles, depuis dix ans, il ne joue pas la carte élitiste et, au contraire, adore attirer plusieurs générations de spectateurs dans les salles. Ou en dehors. "Roméo et Juliette est la pièce idéale pour attirer les familles et les jeunes dès l’âge de 8 ans. C’est un drame mais il nous parle d’un amour passionné, absolu, sans compromis. C’est la chose universelle par excellence. Et, en tant qu’adulte, cette histoire nous interroge sur notre propre capacité à vivre quelque chose d’aussi fort", souligne-t-il.
Les répétitions vont bon train depuis plus de deux semaines dans les ateliers du Théâtre du Parc, et elles se poursuivront sur le site de Villers jusqu’au soir de la première, le mardi 12 juillet. La mise en scène annonce franchement la couleur. Rythmée par une bande-son pop rock, des combats, des lumières et de la danse, sur fond de tags, cette énième adaptation va dépoussiérer la mythique histoire des amants de Vérone. Et même la rajeunir.
"Le texte a été réduit mais il est totalement respecté, assure Thierry Debroux. Les costumes correspondent, en réalité, plutôt à l’époque romantique en littérature, c’est-à-dire le XIXe siècle , admet le metteur en scène. Mais je trouve que cette époque correspond bien à l’idée de romantisme passionné, destructeur, pas du tout fleur bleue, dont il est question chez Shakespeare. Et les tenues vestimentaires étaient aussi plus jolies et plus sexy.
Mon autre souhait était de donner un vrai rôle à Juliette. Pas celui d’une potiche mais bien d’une femme qui prend part à l’histoire de manière aussi active que Roméo. La mise en scène met donc en valeur son rôle, une Juliette fougueuse et naïve mais totalement actrice de son destin."
C’est dans le cloître de l’abbaye que viendra se placer le décor monumental: des échafaudages dorés, sur différents niveaux, et au centre, un grand panneau couvert de graffitis d’amoureux, référence à ceux qu’on peut voir aujourd’hui encore à Vérone, sur la maison de Juliette.
Après 25dates à l’abbaye de Villers-la-Ville, du 12 juillet au 6 août, l’équipe se retrouvera à Bruxelles où Roméo et Juliette ouvrira la saison du Théâtre du Parc, le 8 septembre.